La situation se complique en France après l’annonce d’élections anticipées

L’Association nationale, parti nationaliste, a remporté les élections européennes.

Le président français Emmanuel Macron. Photo : TASR/AP

La convocation d’élections législatives anticipées était le seul moyen de clarifier la direction de la France après la victoire du parti nationaliste RN aux élections européennes, a déclaré mercredi (12/6) le président français Emmanuel Macron, s’exprimant pour la première fois depuis l’annonce surprise de dimanche (9/6) aux électeurs.

Il s’est également prononcé contre les alliances contre nature qui, selon lui, se forment à droite et à gauche. Il a appelé les hommes politiques de différents partis à rejoindre son camp contre les « extrémistes ».

Lors d’une conférence de presse, Macron a tenté d’expliquer pourquoi il avait dissous la chambre basse du Parlement et convoqué de nouvelles élections les 30 juin et 7 juillet, alors que les sondages montrent que sa coalition risque d’être considérablement affaiblie. En revanche, le parti de Marine Le Pen, le RN, que les médias français décrivent comme d’extrême droite, est clairement favori.

Macron : C’était la seule décision républicaine

Le président, dont la coalition n’a plus de majorité à la Chambre des députés depuis 2022, a estimé qu’il était difficile pour le gouvernement de faire passer son agenda et que l’issue des élections européennes ne pouvait être ignorée. Seules de nouvelles élections permettent de « clarifier les choses », a déclaré Macron, qui a qualifié la dissolution de l’Assemblée nationale de « seule décision républicaine ».

Il a en même temps réagi aux évolutions de la scène politique française, secouée mardi par l’annonce du chef de file des Républicains (LR) Éric Ciotti de l’union des candidats de ce parti parlementaire avec le RN. A gauche, une nouvelle coalition émerge, avec notamment le parti populiste La France invaincue (LFI).

Macron les a qualifiés d’«alliance contre nature» qui ne saurait poursuivre un programme commun. Selon lui, les membres de LR et des partis de gauche plus modérés devraient plutôt rejoindre le camp du président.

« Je leur souhaite de se réunir… des femmes et des hommes de bonne volonté qui sauront dire non ensemble aux extrêmes et qui s’efforceront de créer un projet commun », a-t-il déclaré au Monde.

Emmanuel MacronEuropeFrance

Olivie Bourdillon

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