Dans le monde de la diplomatie, peu de choses sont aussi importantes que la langue. Et seule une poignée de langues ont le poids diplomatique et culturel dont le français se vante depuis des années, écrit Politico.
Ce n’était pas un hasard
Lorsque la « Présidence de la République » anglaise est apparue sur son pupitre à la place de la « Présidence de la République » française lors de la visite du président français Emmanuel Macron en Algérie, cela a déclenché une vague de réactions de la part des diplomates ainsi que des citoyens ordinaires. observateurs.
« Cela ne m’a pas du tout surpris, mais j’ai été choqué que (l’Algérie) fasse une chose pareille lors de la visite du président français », a réagi l’ancien ambassadeur de France en Algérie Xavier Driencourt.
Selon lui, ce n’était pas un hasard. « C’est un message adressé à la France, mais aussi une manière d’indiquer au peuple algérien qu’il n’y a rien de spécial dans le français, c’est une langue comme une autre », propose l’ancien ambassadeur sur la question.
La sphère d’influence de la France
Le choix de la langue lors de la visite de Macron est le dernier signe que le gouvernement algérien veut abandonner progressivement l’usage du français comme langue de travail de la bureaucratie algérienne.
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a annoncé en juillet que l’anglais sera enseigné dans les écoles primaires à partir de cette année. « Le français est un vestige de la guerre, mais l’anglais est une langue internationale », expliquait alors le président.
Selon l’Organisation internationale de la langue française, près de 15 millions de francophones vivent dans le pays. Cela fait de l’Algérie le troisième plus grand pays francophone au monde – après la France et la République démocratique du Congo.
Selon le portail, la perte de l’Algérie signifierait une détérioration de sa sphère d’influence pour la France, ce qui inquiète constamment les politiques français.
Alors que certains voient l’abandon de l’utilisation du français comme un moyen de se débarrasser du passé colonial de la nation méditerranéenne, de nombreux Algériens francophones considèrent la décision du gouvernement avec suspicion, insistant sur le fait qu’elle était politiquement motivée.
Réconciliation des dirigeants
Il n’est peut-être pas trop tard pour le français, déclare Politico. Macron et Tebboune ont signé une déclaration de coopération visant à ouvrir des écoles, à traduire des œuvres littéraires françaises et algériennes et à promouvoir les relations entre les universités des deux côtés de la Méditerranée. Il est donc évident qu’il y a eu une réconciliation entre les dirigeants.
« Maintenant qu’il y a des signes de bonne volonté de part et d’autre, peut-être que la question linguistique va être réévaluée », conclut Brahim Oumansour, expert du think tank parisien IRIS.
Ne négligez pas
Macron a terminé sa visite en Algérie en signant une déclaration sur les relations mutuelles
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