Berlin a envoyé environ un millier de soldats au Mali.
BERLIN. L’Allemagne a déclaré dimanche que la demande du gouvernement militaire du Mali pour le retrait immédiat des casques bleus de l’ONU du pays africain était politiquement motivée. Berlin ne change pas son intention de retirer correctement ses troupes de cette mission d’ici mai 2024.
La junte a fait cette demande vendredi en invoquant une « crise de confiance » entre les responsables maliens et la mission de stabilisation de la Minusma. Il opère dans le pays depuis dix ans, mais se débat avec des problèmes de protection des civils et de ses propres soldats.
La demande soudaine a fait craindre un nouveau chaos au Mali, où l’événement s’est tenu dimanche référendum sur la modification de la constitution, visant à préparer le terrain pour des élections et la restauration d’un gouvernement civil.
Berlin a envoyé environ 1 000 soldats au Mali. La plupart opèrent près de la ville septentrionale de Gao, où leur tâche principale est de recueillir des renseignements pour la mission de la MINUSMA, forte de 13 000 hommes.
Le Mali est aux prises avec une crise politique et sécuritaire depuis 2012, lorsque des insurrections séparatistes et djihadistes ont éclaté dans le nord du pays et se sont propagées aux pays voisins. De vastes zones de ce grand pays d’Afrique de l’Ouest restent hors du contrôle de l’État.
Depuis 2020, le Mali est dirigé par une junte militaire, qui restreint de plus en plus les activités des membres des missions de maintien de la paix de l’ONU. Il a également mis fin à une alliance de longue date avec la France, qui a retiré l’année dernière un contingent de ses soldats combattant les djihadistes du pays.
Au lieu des alliés occidentaux traditionnels, la junte s’est tournée vers la Russie pour l’aider à renforcer son potentiel militaire. Les gouvernements occidentaux s’inquiètent de la présence du mercenaire privé russe Wagner Group dans le pays.
Le mandat actuel de la MINUSMA expire ce mois-ci. Il doit être prolongé par le Conseil de sécurité de l’ONU jusqu’au 30 juin avec une résolution dont l’approbation nécessite au moins neuf voix pour et aucun veto des membres permanents du conseil – la Russie, la Chine, les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France.
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