Avec cette déclaration, il a suscité les critiques de Kiev.
L’ancien président français Nicolas Sarkozy a suggéré que la guerre en Ukraine pourrait prendre fin en organisant de nouveaux référendums dans les territoires occupés par la Russie. Avec cette déclaration, il a suscité les critiques de Kiev. L’AFP en informe.
« Les Ukrainiens… voudront reprendre ce qui leur a été injustement pris », a déclaré Sarkozy au journal conservateur Le Figaro dans une interview publiée mercredi (17/07).
« Mais s’ils ne parviennent pas à le gérer complètement, le choix sera entre un conflit gelé (…) ou des référendums sous la stricte supervision de la communauté internationale », a-t-il ajouté.
Concernant la péninsule de Crimée, annexée par la Russie en 2014, l’ancien président français a déclaré qu' »un retour à ce qui était avant est une illusion ». Selon lui, un référendum incontestable sera nécessaire pour « consolider l’état actuel ».
Sarkozy a également insisté sur le fait que le président russe n’était « pas déraisonnable ». Il a affirmé qu’une diplomatie appropriée pourrait fonctionner contre Poutine depuis l’Europe. Il a évoqué le conflit armé russo-géorgien de 2008, où, selon ses propres mots, il avait « convaincu (Poutine) de retirer ses chars ».
« La Russie est le voisin de l’Europe et le restera… La diplomatie, les discussions et les pourparlers restent le seul moyen de trouver une solution acceptable. Rien n’est possible sans compromis », a-t-il déclaré.
L’ancien président français estime également que l’Ukraine doit rester « neutre » et ne doit pas faire partie de l’Union européenne ou de l’Alliance de l’Atlantique Nord.
Critique de l’Ukraine
Le conseiller du président ukrainien Volodymyr Zelenskyi, Mykhaylo Podolek, a répondu que les déclarations de Sarkozy étaient fondées sur une « logique criminelle ».
« Vous ne pouvez pas commercer avec les territoires d’autrui parce que vous avez peur de quelqu’un ou parce que vous êtes amis avec des criminels », a-t-il déclaré. Selon ses propos, même en tant que président français, Sarkozy « a délibérément participé à une conspiration criminelle visant à occuper les territoires ukrainiens par la Russie ».
Le député français Julien Bayou du Parti Vert (EELV) a également répondu à la proposition de Sarkozy. Selon lui, l’ex-président doit être considéré comme un « influenceur russe ». Il a qualifié l’entretien de Sarkozy avec Le Figaro de « choquant ».
L’ancien conseiller de Sarkozy, Jérôme Poirot, a qualifié les déclarations de l’ex-président de « honteuses » pour les médias français. « Il n’a aucune perspective sur ce qui s’est passé ou sur ce qu’il a fait » durant son mandat de 2007 à 2012.
Il a rappelé qu’en 2008, Sarkozy s’était opposé à l’entrée de la Géorgie et de l’Ukraine dans l’OTAN, mais que cela n’avait pas empêché la Russie d’attaquer ces deux pays. « Quelle était sa vision (de Sarkozy) de la sécurité française ? Abandonner ce que voulait Vladimir Poutine ? » » demanda Poirot.
Les déclarations de Sarkozy ont été saluées par l’ex-président russe Dmitri Medvedev, selon lui, elles étaient « aussi audacieuses qu’exactes ».
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