L’auteur est économiste à l’Institut de prévision de la République slovaque.

Dans le flot de mauvaises nouvelles concernant la guerre, l’inflation persistante et le krach immobilier en Chine, une bonne nouvelle a été perdue. Par coïncidence, cela revêt également une grande importance pour notre pays. En septembre, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) a publié son rapport annuel régulier sur l’état du commerce mondial. Le rapport indique que le volume du commerce mondial ne diminue que légèrement, mais que sa structure est en train de changer. Il y a de plus en plus d’échanges commerciaux au sein des blocs géopolitiques et moins entre eux. Qu’est-ce que cela signifie et quel est le rapport avec la Slovaquie ?

Le commerce mondial permet à chaque pays de se spécialiser dans les produits et services qu’il maîtrise le mieux. L’économie slovaque prospère et s’effondre grâce à l’exportation de voitures, d’appareils électroniques grand public, de machines à laver, de chaudières, mais aussi de tôles et de fils. Si le commerce mondial fonctionne bien, nos produits seront achetés par des clients en France, en Allemagne, mais aussi aux États-Unis et en Chine. Lorsque les exportations slovaques augmentent, le nombre d’emplois augmente, tout comme les salaires. À l’inverse, lorsqu’il existe des obstacles au commerce extérieur, la Slovaquie exporte moins et les marges d’augmentation des salaires sont moindres.

Une illusion statistique

On dit depuis longtemps que les pays du monde commercent moins entre eux qu’avant. Un peu oui, mais la baisse de l’intensité du commerce mondial s’est heureusement révélée être une sorte d’illusion statistique.

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