La France a un nouveau gouvernement de gauche, dans lequel le principal changement est un nouveau ministre de l’Economie, devenu l’homme du président, Emmanuel Macron.
Photo: Reuters, PHILIPPE WOJAZER
Le président français François Hollande (à gauche) photographié en octobre 2013 avec son conseiller économique de l’époque, Emmanuel Macron, champion de la nouvelle économie.
La composition de la nouvelle équipe du Premier ministre vétéran Manuel Valls, annoncée mardi par le cabinet du président socialiste François Hollande, ne constitue, selon les commentaires, qu’un petit changement au sein du gouvernement. Le cabinet a étonnamment démissionné lundi après que deux ministres aient critiqué la politique économique du gouvernement.
Seul Macron, ancien banquier de trente-six ans, qui était jusqu’au milieu du mois dernier le principal conseiller économique de Hollande, est devenu le nouveau chef de l’important ministère de l’Économie. Selon l’agence AP, l’entrée en fonction de ce jeune homme à l’esprit entrepreneurial est certainement un signal positif pour les partenaires de l’UE.
La crise gouvernementale a été provoquée par de vives critiques de la part des ministres de l’économie, Arnaud Montebourg, et de l’éducation, Benoît Hamon. Selon les médias, Valls s’est débarrassé non seulement d’eux, mais aussi de la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, qui ne partageait pas non plus complètement la ligne politique officielle. Les chefs des ministères des Affaires étrangères, de la Défense, de l’Intérieur, des Finances et de la plupart des autres départements n’ont pas changé.
Selon les médias, la gauche radicale est également représentée par les trois mêmes ministres dans le nouveau gouvernement, ce qui garantit à Hollande une majorité à la Chambre des députés. Les socialistes et leurs alliés du parti de gauche radicale PRG disposent ensemble de 305 sièges parlementaires, alors que la majorité absolue est de 289. Les Verts, qui ont soutenu les socialistes lors des élections et ont participé à leur premier gouvernement, ont récemment démissionné de la coalition et votent indépendamment.
Les critiques de la politique de Hollande et de Valls, venant des rangs de la gauche, n’apprécient surtout pas l’intention de dépenser 40 milliards d’euros pour aider les entreprises en échange d’une augmentation du nombre d’emplois et d’économiser 50 milliards d’euros sur le budget de l’État dans les prochains mois. trois ans.
Lors de la campagne électorale de 2012, Hollande a promis de s’éloigner des mesures d’austérité et de renforcer la croissance et l’emploi, principalement grâce à de nouveaux investissements publics. Cependant, il n’a pas encore pu faire beaucoup de progrès dans cette direction, car l’Allemagne continue de promouvoir la discipline budgétaire au niveau de l’Union européenne afin de lutter contre les déficits. Une partie des socialistes du gouvernement français critique donc vivement Berlin.
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