À partir de juillet, de nouvelles restrictions à l’exportation de 23 dispositifs et matériaux semi-conducteurs s’appliqueront au Japon. Il s’agit d’une loi visant directement la Chine et ses projets d’indépendance vis-à-vis des puces étrangères.

L’exportation de marchandises soumises à restriction nécessite une autorisation spéciale si le destinataire n’est pas situé dans l’un des 42 pays « amis ». La Chine est absente de la liste de ces pays, ce qui signifie en pratique que les ventes directes seront bloquées.

Il ressemble beaucoup au blocus que les États-Unis ont imposé en octobre 2022 et mars 2023. Ainsi, après des mois d’efforts, les Néerlandais et les Américains ont réussi à trouver un langage commun avec leurs alliés et à couper la Chine des technologies clés nécessaires au production de semi-conducteurs modernes.

C’est un coup très douloureux pour la Chine, qui ralentira considérablement ses efforts pour devenir indépendante des approvisionnements étrangers. Le développement de technologies propres pour la production de puces sans accès aux équipements des États-Unis, du Japon et des Pays-Bas sera extrêmement difficile.

Le Japon est devenu un exportateur majeur d’équipements vers les usines chinoises de semi-conducteurs après un plafond imposé par les États-Unis en 2022. En juillet, la Chine perdra ainsi un autre fournisseur important.

Le Japon, comme la Corée du Sud, craint la montée en puissance de la Chine dans la région et, avec les États-Unis, tente de limiter la montée de l’Empire du Milieu tout en renforçant son armée pour un conflit potentiel sur Taïwan. C’est sur cette petite île que se trouvent actuellement les usines de la plus importante société de semi-conducteurs au monde – TSMC -.