L’Union européenne et les autres pays démocratiques ont besoin d’une attitude unifiée et réaliste envers la Chine, car même les pays les plus importants de l’Union ne peuvent pas « jouer avec Pékin » dans les mêmes conditions, a déclaré le président tchèque Petr Pavel.

L’Union européenne tente de trouver un équilibre entre les points de vue de ses 27 pays membres et l’effort pour maintenir l’approche particulière de l’Union vis-à-vis de la Chine tout en maintenant un partenariat étroit avec les États-Unis.

Dans une interview avec Reuters, Pavel, 61 ans, a déclaré vendredi que les actions de la Chine pendant la guerre de la Russie en Ukraine montraient que la Chine n’était pas un acteur constructif.

Les pays européens reprochent à Pékin de refuser d’appeler l’agression russe en Ukraine une invasion ou d’appeler la Russie à se retirer de l’Ukraine.

« Nous voyons que ses objectifs stratégiques ne sont vraiment pas compatibles avec les nôtres. Les valeurs sur lesquelles la société chinoise est bâtie ne sont pas et ne seront pas nos valeurs », a déclaré Pavel.

« Dans le cadre de relations équilibrées avec la Chine, nous devons agir le plus possible, non seulement au sein de l’Union européenne ou de l’Europe, mais avec tous les pays démocratiques du monde », a ajouté Pavel.

Alors que des pays comme l’Allemagne ou la France, dont les dirigeants se sont rendus en Chine ces derniers mois, tentent de maintenir et de soutenir des relations bilatérales avec la Chine, Pékin ne peut considérer qu’une Union unie comme partenaire égal, a déclaré Pavel à Reuters.

« Bien sûr, la Chine est heureuse de toute réunion bilatérale, de toute opportunité de diviser les pays européens ou de séparer l’Europe des États-Unis. Par conséquent, il est important de souligner que nous ne pouvons réussir dans les relations avec la Chine que dans l’unité », a déclaré le Président de la République tchèque.