Le nombre de victimes de la secte chrétienne au Kenya a déjà dépassé les deux cents

Le fondateur de Good News International Church, Mackenzie Nthenge, s’est rendu à la police le 14 avril.

NAIROBI. Sur les 201 morts déjà en Kenya le nombre de victimes de la secte chrétienne, dont les membres sont morts de faim, a augmenté. Les enquêteurs ont découvert samedi 22 autres corps dans la forêt. TASR en informe sur la base d’un rapport de l’agence AFP se référant aux déclarations des autorités locales.


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La police pense que la plupart des corps retrouvés dans la vaste zone boisée de Shakahola de 325 hectares près de la ville côtière de Malindi sont des membres d’une secte dont le chef Paul Makenzie Nthenge leur aurait promis qu’ils « rencontreraient Jésus » s’ils arrêtaient de manger. La tragédie est appelée le « massacre de la forêt de Shakahola ».

La police a déjà arrêté 26 personnes en lien avec l’affaire, dont Mackenzie, 50 ans, et un groupe de personnes censées veiller à ce que personne ne rompe le jeûne et ne quitte la forêt en vie.

Les enquêteurs ont désormais annoncé qu’ils suspendraient les travaux d’exhumation pour les deux prochains jours, et les reprendraient mardi.

Le fondateur de Good News International Church, Mackenzie Nthenge, s’est rendu à la police le 14 avril. Cet ancien chauffeur de taxi, qui a fondé son église en 2003, avait déjà été arrêté en 2017 et accusé de « radicalisation » parce qu’il prônait de ne pas placer les enfants dans les écoles, affirmant que l’éducation n’est pas reconnu dans la Bible.

Mercredi, le tribunal a ordonné qu’il reste en détention pendant les trois prochaines semaines.

La cause du décès de la plupart des victimes découvertes jusqu’à présent était la famine, mais certaines des victimes, y compris des enfants, ont été étranglées, battues ou étouffées, a expliqué le pathologiste Johansen Oduor.

L’ensemble de l’affaire a choqué l’opinion publique kényane et a conduit le président là-bas, William Ruto, à établir une commission d’enquête sur l’affaire. Dans le même temps, il a mis en place une équipe de travail pour revoir la réglementation régissant les activités des organisations religieuses dans le pays.

Guinevere Desjardins

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