PARIS. Mercredi, la chambre basse du parlement français a approuvé un amendement à la loi sur l’avortement, qui autorise l’avortement jusqu’à la 14e semaine, soit deux semaines de plus qu’actuellement. Le DPA a rapporté.

« A l’heure où plusieurs pays remettent en cause ce droit fondamental des femmes, je suis fier que la France l’affirme et l’élargisse », a déclaré le ministre de la Santé Olivier Véran, évoquant par exemple la référence de la DPA à la restriction de l’accès à l’avortement en Pologne.

Cependant, l’allongement de la période pendant laquelle il est possible d’interrompre légalement une grossesse de 12 à 14 semaines à compter de la conception est principalement un effort de Paris pour remédier aux longs délais d’attente de cette procédure, qui ont contraint de nombreuses femmes à la subir à l’étranger. Elle est causée par une pénurie de médecins, ainsi que par la fermeture des centres d’IVG en France.

L’amendement à la loi élargira également le droit des sages-femmes de pratiquer des avortements, qui jusqu’à présent ne pouvaient donner qu’une pilule abortive. Cependant, malgré les plans initiaux, l’amendement laisse aux médecins le droit d’exercer l’objection de conscience et de refuser de pratiquer un avortement.

L’amendement à la loi sur l’avortement en question est en discussion en France depuis octobre 2020. Le président français Emmanuel Macron était contre l’allongement du délai pour pratiquer un avortement jusqu’à la 14e semaine de grossesse, rappelle la DPA.

La loi a également été critiquée par certains professionnels de la santé, qui affirment que les longues attentes pour l’avortement seraient résolues en investissant dans des cliniques d’avortement plutôt qu’en prolongeant le délai.