Le Parlement français a approuvé la prolongation de trois mois de l’état d’urgence dans le pays, comme le demandait le gouvernement. Cette mesure, qui constitue une épine dans le pied des défenseurs des droits de l’homme, est en vigueur depuis les assassinats de novembre à Paris et devait prendre fin le 26 février.
En faveur de sa prolongation jusqu’au 26 mai, la chambre basse du Parlement, l’Assemblée nationale, s’est prononcée lors d’une réunion publique à Paris, a rapporté l’AFP. Le Sénat l’a déjà fait le 9 février.
Le gouvernement a justifié cette proposition par la menace terroriste persistante dans le pays. « Je dois affirmer que plusieurs mois après les attentats terroristes du 13 novembre, ce danger n’a pas disparu », a déclaré le ministre français de l’Intérieur Bernard Cazeneuve au début du mois.
Sur la base de l’état d’urgence en France, par exemple, la police peut effectuer des descentes de jour et de nuit ou confisquer des armes même fabriquées légalement sans autorisation judiciaire. Les autorités peuvent en outre ordonner l’assignation à résidence et interdire les organisations radicales, supprimer des sites Web ou annuler des rassemblements publics.
Depuis les assassinats au cours desquels 130 personnes ont été tuées par des jihadistes, non seulement des policiers mais aussi des militaires lourdement armés patrouillent dans les rues des villes françaises.
Les défenseurs des droits de l’homme considèrent l’état d’urgence comme une menace pour la démocratie. Les dirigeants du Conseil de l’Europe (CoE) ont également exprimé à plusieurs reprises leur inquiétude à Paris. Au début de l’année, la Ligue française des droits de l’homme (LDH) a demandé à la plus haute autorité judiciaire du pays d’annuler ou du moins de limiter l’état d’urgence. Mais le Conseil d’État l’a rejeté.
« La menace immédiate qui justifie l’état d’urgence n’a pas disparu. La menace terroriste et les risques d’assassinats persistent. La France continue de participer à des opérations militaires à l’étranger, dans lesquelles elle attaque des bases d’où se préparent des opérations terroristes (en Europe). « , a déclaré le Conseil d’État, l’équivalent français de la Cour constitutionnelle dans d’autres pays, dans un communiqué fin janvier.
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