Le parquet français a ouvert mardi une enquête pour maltraitance de mineurs après que le cardinal et ancien évêque de Bordeaux Jean-Pierre Ricard a reconnu publiquement l’acte « répréhensible » contre un enfant de 14 ans. TASR a repris le rapport de l’agence AFP.
Photo: SITA/PA, ANDREW MEDICHINI
Le cardinal français Jean-Pierre Ricard sur une photo d’archive de 2006.
Ricard, qui a été nommé cardinal en 2006 par le pape Benoît XVI, est l’un des 11 hauts responsables ecclésiastiques accusés de violences sexuelles. C’est ce qu’a déclaré le président de la Conférence des évêques de France, Eric de Moulins-Beaufort.
« Il y a 35 ans, j’ai commis un acte répréhensible sur une jeune fille de 14 ans. Mes actes ont sans aucun doute causé des conséquences graves et durables pour cette personne », a déclaré Ricard dans un communiqué lu lors de la conférence épiscopale de Lourdes.
L’AFP rappelle que les délits sexuels les plus graves, comme le viol, ont un délai de prescription de 30 ans en France. Cependant, elle peut être prolongée si la victime était mineure au moment du crime.
« Une enquête préliminaire a été ouverte pour vérifier ces aveux », a déclaré le procureur de Marseille Dominique Laurens.
L’Église catholique en France a été gravement touchée l’année dernière par les constatations d’abus généralisés de mineurs par des prêtres et des diacres à partir des années 1950.
Selon les conclusions des enquêteurs, le clergé français a abusé de 216 000 mineurs au cours des sept dernières décennies. En comptant les laïcs qui travaillaient dans des écoles confessionnelles ou dans des œuvres caritatives, jusqu’à 330 000 enfants ont été victimes de violences sexuelles. Les enquêteurs ont appelé l’église à indemniser les victimes.
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