Sur la paroi de la grotte de La Roche-Cotard, dans le nord de la France, les archéologues ont découvert des rainures de formes variées créées à dessein. Une équipe internationale de paléontologues et de géologues a estimé leur âge à plus de 57 000 ans, et leurs auteurs étaient des Néandertaliens. Il a été rapporté par le journal Independent.
Photo: journaux.plos.org
Rainures sur la paroi de la grotte de La Roche-Cotard dans le nord de la France.
« Quinze ans après la reprise des fouilles sur le site de La Roche-Cotard, les sillons (découverts) ont été datés d’il y a plus de 57 000 ans… ce qui en fait la plus ancienne grotte ornée de France, sinon d’Europe », écrivent les auteurs. dans une étude publiée dans la revue Plos One.
Les rainures sont circulaires, pointillées, triangulaires et ondulées. Ils avaient probablement une signification symbolique, même si « il est impossible de savoir s’ils démontrent la pensée symbolique (de leurs créateurs) ».
Néanmoins, « notre compréhension de la relation entre les Néandertaliens et les domaines symboliques et même esthétiques a subi une transformation significative au cours des deux dernières décennies. Les traces conservées dans la grotte de La Roche-Cotard sont une contribution nouvelle et très importante à notre connaissance du comportement des Néandertaliens », indique l’étude.
L’entrée enterrée de la grotte en bord de Loire a été découverte lors de la construction du chemin de fer en 1846. Les premières fouilles ont commencé en 1912, lorsqu’on a découvert les meules dites moustériennes utilisées par les Néandertaliens. Depuis 2008, des fouilles plus approfondies ont été menées pour révéler toute l’étendue de la grotte.
Aujourd’hui, il dispose de quatre chambres principales communicantes qui s’étendent sur 33 mètres à partir de la rive du fleuve. Des Néandertaliens semblent avoir vécu dans la première chambre et devant l’entrée de la grotte, où des outils et des ossements ont été retrouvés.
Les sculptures se trouvaient dans la troisième chambre de la grotte, où une fine pellicule brune recouvre une grande partie de la paroi calcaire en ruine. « Le mur est très fragile », a déclaré Jean-Claude Marquet de l’Université de Tours. « Il suffisait de toucher pour laisser une marque. »
Grâce à la photogrammétrie, l’équipe scientifique a créé un modèle 3D des parois et étudié en détail les profils des rainures. «Celui qui l’a fait a utilisé un doigt sans toucher les autres formes. Le doigt (tout en faisant la ligne) a ralenti, s’est aplati, puis s’est tourné sur le côté. C’est un travail minutieux, organisé et réfléchi. Il ne fait aucun doute que ces éléments graphiques étaient importants pour les Néandertaliens », a ajouté Marquet.
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