Il avait déjà déclaré plus tôt que son gouvernement ne serait pas « uniquement de droite ».
L’ancien président français François Hollande a annoncé lundi 9 septembre qu’il soutiendrait une motion de censure contre le gouvernement du Premier ministre désigné Michel Barnier si elle était soumise au Parlement.
Membre du Parti socialiste (PS), Hollande représente le département de la Corrèze, dans la région Nouvelle-Aquitaine, à l’Assemblée nationale. Dans une interview accordée lundi à la radio France Inter, il a déclaré qu’il ne fallait pas s’attendre à ce que les députés PS soutiennent Barnier et son gouvernement.
Il a expliqué que les électeurs français, en votant aux élections anticipées et en soutenant clairement le Nouveau Front populaire (NFP), « ont voulu écarter l’extrême droite », améliorer le pouvoir d’achat et le fonctionnement des institutions, et pousser à une révision de la réforme des retraites.
Selon lui, le gouvernement Barnier représenterait au contraire la continuité de la politique actuelle du président Emmanuel Macron.
Hollande a déclaré que le gouvernement de Barnier serait de droite, et Macron a reçu l’aval de Marine Le Pen, la cheffe du RN (extrême droite). Mais comme l’a souligné le site d’information France Info, Marine Le Pen a démenti cette affirmation dimanche 8 septembre.
« Je ne suis pas la directrice des ressources humaines de Macron », a déclaré Marine Le Pen, estimant que la nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre n’était « qu’une pause ». Elle a ajouté que ce choix était « certainement meilleur qu’un Premier ministre d’extrême gauche ».
Barnier poursuit les discussions
Barnier lui-même a déclaré dans les premières interviews aux médias après sa nomination que son gouvernement ne serait pas « uniquement de droite ». Il s’est dit ouvert à l’idée de nommer des personnes de gauche comme futurs ministres de son gouvernement. Il a ajouté qu’il souhaitait avant tout avoir des personnes compétentes au sein du gouvernement. Il a expliqué que tout « sectarisme est une preuve de faiblesse ».
Interrogé lundi matin par la presse, le vice-président du RN, Sébastien Chenu, a assuré que le RN donnerait l’occasion à Michel Barnier de faire preuve d’un changement politique. Il a toutefois prévenu que le RN maintiendrait ses exigences, à savoir que le Premier ministre ouvre au plus vite un débat sur les finances publiques au Parlement, suivi d’un vote du budget.
Chenu a également confirmé que le RN entendait proposer l’abrogation de la réforme des retraites fin octobre.
Comme le rapportent les médias français, Barnier poursuit lundi ses consultations avec les représentants des partis politiques parlementaires.
Alors qu’il a reçu dimanche les dirigeants du parti Horizon, dont son prédécesseur à la tête du gouvernement, Édouard Philippe, et le chef du Mouvement démocrate (MoDem), François Bayrou, il s’entretiendra lundi avec des représentants du groupe LIOT, qui regroupe certains députés centristes.
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