Les États-Unis, l’Allemagne, la France, la Grande-Bretagne, la Russie et la Chine ont déjà voté à deux reprises en faveur d’imposition de sanctions à l’Iran pour sa réticence à abandonner l’enrichissement de l’uranium, une technologie qui peut également être utilisée dans la fabrication d’armes. Une nouvelle vague de sanctions est envisagée et la France y est favorable.
Aujourd’hui, le Premier ministre français François Fillon a modéré les déclarations du ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, qui a déclaré dimanche qu’il fallait se préparer au pire, c’est-à-dire à la guerre, concernant l’Iran. Fillon a dit qu’il fallait tout faire pour empêcher la guerre. En outre, selon le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Muhammad Baradej, une éventuelle attaque contre l’Iran doit être la toute dernière alternative, à laquelle le Conseil de sécurité de l’ONU doit donner son accord.
L’agence iranienne IRNA a écrit aujourd’hui qu’elle souhaite « le nouveau locataire de l’Elysée (le président français Nicolas Sarkozy) pour copier la Maison Blanche ». Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Mohammad Ali Hossein, estime que Kouchner a porté atteinte à la crédibilité de la France en faisant des déclarations qui font écho aux vues des États-Unis. Même si les États-Unis critiquent régulièrement l’Iran pour ses ambitions nucléaires et n’excluent pas une solution militaire, ils restent officiellement favorables au dialogue dans le cadre des négociations avec l’AIEA.
Les États-Unis, l’Allemagne, la France, la Grande-Bretagne, la Russie et la Chine ont déjà voté à deux reprises en faveur d’imposition de sanctions à l’Iran pour sa réticence à abandonner l’enrichissement de l’uranium, une technologie qui peut également être utilisée dans la fabrication d’armes. Une nouvelle vague de sanctions est envisagée et la France y est favorable. Kouchner estime qu’à moins qu’un accord sur de nouvelles sanctions ne soit trouvé à l’ONU, l’Union européenne peut envisager sa propre forme de punition contre Téhéran. La déclaration de Fillon aujourd’hui n’indique pas que la France accepterait également une solution militaire.
« Nous devons tout faire pour éviter la guerre. La France doit avancer vers une solution pacifique à une situation qui peut être extrêmement dangereuse pour le monde », il a dit. Le ministre des Affaires étrangères aurait eu raison de demander que le problème iranien soit considéré comme extrêmement grave.
Le chef de l’AIEA Baradej a critiqué aujourd’hui le débat sur une éventuelle attaque contre l’Iran et a souligné que cette option doit être la toute dernière alternative, à laquelle le Conseil de sécurité de l’ONU doit donner son accord. Pour le moment, dit-il, il ne voit aucun danger imminent et, au contraire, il considère les déclarations sur le déclenchement de la guerre comme contre-productives dans les négociations avec l’Iran dans le cadre de l’AIEA.
Après tout, même Kouchner, que Sarkozy a nommé chef de la diplomatie en mai, a souligné dimanche qu’une éventuelle guerre avec l’Iran « ce n’est pas une question de demain » et que rien n’indique que le bombardement de l’Iran soit imminent.
L’Occident soupçonne l’Iran que le but de son programme nucléaire est de produire une arme nucléaire, ce qu’il ne veut pas autoriser. L’Iran affirme qu’il ne s’intéresse à l’énergie nucléaire qu’à des fins pacifiques, comme le permettent les traités internationaux. Israël a clairement indiqué aujourd’hui qu’il considérait comme positive toute position ferme concernant le programme nucléaire iranien.
Selon le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Mark Regev, de telles déclarations montrent que le monde ne restera pas les bras croisés. « L’Iran n’arrêtera pas son programme d’armes nucléaires tant qu’il n’aura pas compris que la communauté internationale est sérieuse, unie et déterminée dans son opposition. » » a déclaré Regev.
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