Malgré les signaux négatifs du gouvernement, le groupe d’armement suisse Ruag a officiellement demandé l’exportation de 96 chars Leopard 1 déclassés. Selon l’agence DPA, le Secrétariat d’Etat suisse à l’économie (SECO) du ministère de l’Economie l’a confirmé aujourd’hui.
Photo: SITA/PA, Tobias Kleinschmidt
Un soldat passe devant un char de combat principal Leopard 1 A4 exposé à la caserne Graf Stauffenberg à Sigmaringen, en Allemagne.
Selon la société, la société d’armement allemande Rheinmetall est intéressée par l’achat de ces chars. Les chars usagés, qui ne sont actuellement pas autorisés à être utilisés au combat, devraient être envoyés ultérieurement en Ukraine, a indiqué la porte-parole du groupe suisse.
En mars, le SECO avait déjà répondu à la question informelle de Ruaga selon laquelle il n’autoriserait pas un tel commerce. La Suisse s’accroche à sa neutralité, qui l’empêche de soutenir militairement n’importe quel pays dans un conflit de guerre. Avec cette justification, la Suisse a jusqu’à présent refusé de remettre à l’Ukraine les munitions que Berne a vendues à l’Allemagne il y a des années. La Suisse interdit la revente directe de matériel militaire dans le cadre de contrats commerciaux.
La porte-parole de Ruag, Kirsten Hammerich, a expliqué la demande d’exportation malgré le refus implicite en vertu du DPA comme suit : « Nous aimerions avoir une décision officielle du SECO pour mieux évaluer les options commerciales. »
La Suisse a acheté les chars en question à l’Italie il y a quelques années. L’armée suisse voulait les modifier et les revendre ou les utiliser comme pièces de rechange. Les chars sont toujours en Italie, a indiqué DPA.
La semaine dernière, le gouvernement suisse s’est prononcé en faveur de la revente de 25 chars de combat déclassés à l’Allemagne. Les chars remplaceraient ceux fournis par l’Allemagne à l’Ukraine. Dans le même temps, les ministres allemands ont assuré à Berne que Berlin n’enverrait pas de chars de Suisse en Ukraine. Les exportations depuis la Suisse nécessitent cependant l’approbation du Parlement suisse et du SECO.
En savoir plus Finiront-ils en Ukraine ? La République tchèque veut acheter des Léopards suisses conservés depuis 40 ans
« Géek des réseaux sociaux. Accro à la bouffe. Organisateur d’une humilité exaspérante. Expert en télévision primé. Pionnier de la culture pop. Passionné de voyages. »