Le soldat américain qui a tiré sur l’un des manifestants lors des manifestations de Black Lives Matter en 2020 a été condamné aujourd’hui à 25 ans de prison. L’affaire a particulièrement indigné les représentants des rangs des républicains américains, selon lesquels le cas du soldat était de la légitime défense, a noté la BBC britannique. Le gouverneur républicain du Texas, Greg Abbott, a déclaré plus tôt qu’il accorderait une grâce à Daniel Perry une fois qu’il aurait une demande officielle « sur la table ».

Daniel Perry, 36 ans, a abattu Garrett Foster, 28 ans, lors d’une manifestation à Austin. Perry et Foster sont blancs. « Après trois longues années, nous avons enfin obtenu justice pour Garrett », a déclaré la mère de Foster, Sheila, citée par l’AP. « Monsieur Perry, je prie Dieu pour qu’un jour vous vous débarrassiez de toute la haine dans votre cœur », a ajouté Sheila Foster devant le tribunal.

Le verdict est intervenu un mois après qu’un jury a reconnu à l’unanimité Perry coupable de meurtre. L’avocat de Perry, Clinton Broden, a déclaré que la « politique » avait joué un rôle dans l’affaire et a indiqué qu’ils feraient appel.

Le meurtre a eu lieu le 25 juillet 2020. Le soldat Daniel Perry joignait les deux bouts en tant que chauffeur Uber ce jour-là lorsqu’il a tourné dans une rue où des manifestants de Black Lives Matter défilaient, a brûlé un feu rouge, puis s’est arrêté. Foster, un ancien mécanicien de l’Air Force, portait une arme similaire à un fusil d’assaut AK-47, qui est légal au Texas, et était l’un des manifestants qui s’est approché de la voiture de Perry.

Comme Perry l’a décrit, certains des manifestants ont commencé à frapper sur sa voiture. Les manifestants ont dit à la police qu’ils craignaient que le véhicule ne les percute. L’avocat de Perry a fait valoir que Foster avait commencé à lever son fusil directement sur son client dans la voiture. Perry a ensuite ouvert la fenêtre de sa voiture et a tiré cinq fois sur Foster avec un revolver de calibre .357. Les procureurs disent que Perry aurait dû s’éloigner des lieux s’il craignait pour sa sécurité au lieu d’ouvrir le feu. D’ailleurs, comme l’accusateur l’a également montré au jury, le militaire avait déjà évoqué sur les réseaux sociaux par le passé sa volonté de tirer sur les manifestants, ce qui jette également le doute sur sa version de la légitime défense.