Pour commencer, je dois vous dire qu’il y a longtemps que je n’ai pas autant ri en lisant la Clinique.

Enfin quelqu’un ! Il est surprenant que certaines personnes ne remarquent pas du tout ses autres couches et disent que c’est un tel livre de Kafka. Après tout, on peut le lire ainsi, mais ce n’est pas exhaustif.

Ce qui m’a frappé plus que l’absurdité de Kafka, c’est la forte douleur qui est soudainement apparue en elle. Peut-être aussi parce que j’ai moi-même découvert dernièrement à quel point la douleur est souvent présente à l’arrière-plan des histoires humaines. Est-ce aussi votre expérience ?

La première question est-elle si dure ?

Je n’ai pas pu m’en empêcher. Cependant, peut-être que notre conversation s’éclaircira progressivement.

Il y a certainement toute une série de douleurs derrière cette histoire. Eh bien, peut-être que c’est encore plus de la colère. Sur moi.

Le deuxième motif qui m’a frappé, c’est combien de fois on essaie d’éviter de porter sa propre croix – si je l’appelle chrétienne.

Certaines croix viennent de l’extérieur et on ne peut les éviter. En même temps, je perçois que dans le monde d’aujourd’hui, une personne doit supprimer et cacher une plus grande douleur dans les relations interpersonnelles ordinaires. Les gens n’aiment pas entendre parler d’eux, ils ne savent pas quoi dire, ils ne veulent pas se compliquer la vie ne serait-ce qu’un instant. Ainsi une personne préfère parler d’autre chose, moins traumatisante. Garder le sourire!

Il s’agit aussi en partie de savoir si l’orateur lui-même est prêt à s’ouvrir. D’après votre expérience, échoue-t-il principalement sur le récepteur?

Oui. Bien que… je n’ai même pas vraiment envie de m’ouvrir.