L’entreprise alimentaire française Danone va radier des actifs en Russie pour 200 millions d’euros supplémentaires, l’amortissement total atteindra 700 millions. L’entreprise est à la recherche d’un acheteur pour l’activité russe depuis l’année dernière, ce qui entraînerait une nouvelle dépréciation pouvant atteindre des milliards d’euros.

La Russie a annoncé mi-juillet avoir pris le contrôle de la division russe de Danone, ainsi que de la participation détenue par le danois Carlsberg dans le brasseur russe Baltika.

Sur la base d’un décret signé par le président russe Vladimir Poutine, les actifs des entreprises étrangères de Danone Russie et de Baltika Breweries sont transférés à la « gestion temporaire » de l’Agence fédérale de gestion des biens de l’État Rosimushchestvo.

Le gouvernement russe a pris la même mesure en avril, lorsqu’il a transféré les divisions russes de l’importateur de gaz allemand Uniper et de la société énergétique finlandaise Fortum sous gestion publique. Le Kremlin avait déjà averti à l’époque qu’il pourrait temporairement confisquer les actifs d’autres entreprises occidentales, qualifiant ces mesures de représailles à la confiscation des actifs russes à l’étranger.

« Danone continue d’examiner cette situation afin de déterminer quelles seront les conséquences de la décision des autorités russes concernant nos actifs en Russie, ainsi que par rapport au processus de vente en cours », a déclaré la société française dans un communiqué.

Dans le même temps, la société a annoncé une croissance de ses ventes comparables plus élevée que prévu pour le 2e trimestre, lorsqu’elle a augmenté les prix de ses produits afin de compenser la hausse des coûts. Les ventes comparables ont augmenté de 6,4% au deuxième trimestre, alors que les analystes tablaient sur une croissance de 5,6%. (Reuterstasr)