Les autorités françaises enquêtent toujours sur le candidat présidentiel et chef du mouvement ANO Andrej Babiš, soupçonné de blanchiment d’argent et d’évasion fiscale. Cela a été annoncé à České Hospodársky novinám (HN) par le Parquet national financier (PNF), qui s’occupe de l’enquête sur les délits économiques et financiers graves en France. Les autorités françaises enquêtent sur les circonstances dans lesquelles l’ancien Premier ministre tchèque a acquis il y a des années une villa avec terrain à Mougins dans le sud de la France par le biais d’une chaîne de sociétés offshore basées à Monaco et dans les îles Vierges britanniques. Babiš a qualifié à plusieurs reprises les informations sur l’enquête en France de non-sens. Selon lui, la transaction était légale.
Babiš a qualifié l’enquête de fabrication
« En février 2022, nous avons ouvert une enquête préliminaire sur des soupçons de blanchiment et de fraude fiscale grave », écrit HN pour PNF Antoine Jocteur-Monrozier.
Après l’annonce samedi du premier tour des élections présidentielles, Babiš a déclaré que si quelqu’un devait faire l’objet d’une enquête, quelqu’un devait le contacter. « Personne ne m’a contacté », a-t-il déclaré. Il a indiqué que les informations sur l’enquête sont une invention des médias, en particulier du journal français Le Monde, qui a été le premier à rendre compte de l’enquête dès l’été, a rappelé HN.
Cependant, le parquet français a rejeté une telle interprétation. « Je tiens à préciser que les personnes qui font l’objet de l’enquête n’ont pas à en être informées selon le code pénal français. Cela ne change qu’avant qu’elles ne soient interrogées en liberté ou placées en garde à vue », a déclaré Jocteur- Monrozier. Il a ajouté que les enquêteurs n’avaient pas encore interrogé Babiš.
Pandora Papers et une villa d’un million de dollars payée en liquide
Le parquet français HN a confirmé que l’affaire concernait l’implication de Babiš dans les soi-disant Pandora Papers. Ce sont des documents divulgués qui montrent que de nombreuses personnes influentes, y compris des premiers ministres et des présidents de divers pays du monde, cachent leurs actifs derrière des sociétés cachées dans des paradis fiscaux.
Selon Le Monde, Babiš a acheté une villa en France en septembre 2009 par l’intermédiaire d’une chaîne de sociétés offshore. Selon le journal, deux propriétés, dont une villa avec un terrain de trois hectares, ont été achetées par une société basée à Monaco. Il appartient à une société offshore des États-Unis. Les propriétés ont coûté 14 millions d’euros.
Le contrat d’achat, consulté par Le Monde, précise que le montant a été « payé en espèces », ce qui peut aussi être compris comme un virement normal. Cependant, des documents des Pandora Papers indiquent que la société américaine de Babiš a utilisé un prêt de 15 millions d’euros auprès d’une société offshore enregistrée aux îles Vierges britanniques pour financer l’achat des maisons de Mougins. Les documents officiels français ne mentionnent pas ce prêt, souligne le journal.
Selon Le Monde, les enquêteurs devront tenter de comprendre le but de cet accord et découvrir pourquoi Babiš est propriétaire à la fois de la société de crédit et de la structure qui a emprunté l’argent. L’enquête sera compliquée car les événements décrits datent de plusieurs années et pourraient être prescrits.
Babiš répète qu’il n’y avait rien d’illégal dans l’ensemble de la transaction. Il décrit les nouvelles à son sujet comme faisant partie de la lutte politique contre lui.
Ne négligez pas
Babiš voulait rendre visite à la Vierge Marie de Prague. Ils fermeront l’église pour qu’il ne l’utilise pas dans la campagne
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