L’opérateur ferroviaire national allemand devra dépenser jusqu’à 400 millions d’euros s’il est contraint de remplacer tous les composants de son infrastructure fournie par le géant technologique chinois Huawei Technologies. C’est ce qu’a rapporté vendredi le magazine Der Spiegel. TASR en informe sur la base d’un rapport de Reuters.

L’entreprise publique Deutsche Bahn devra faire face à cinq à six ans de retards dans ses projets si le gouvernement allemand décide d’interdire les composants de Huawei, selon l’article, citant un document interne de l’entreprise.

Le gouvernement allemand analyse actuellement si certains composants des fabricants chinois Huawei et ZTE doivent être bannis de ses réseaux de télécommunications. Cela est dû aux inquiétudes concernant l’influence des entreprises chinoises sur les infrastructures critiques.

L’Union européenne (UE) envisage également une interdiction obligatoire pour les États membres d’utiliser les technologies d’entreprises susceptibles de présenter un risque pour la sécurité, y compris Huawei Technologies, lors de la construction de nouveaux réseaux 5G. La raison en est les liens étroits du géant chinois de la technologie avec le gouvernement de Pékin, ce qui suscite des inquiétudes quant à l’espionnage via les appareils Huawei.

Toute décision d’interdire Huawei en Allemagne provoquerait probablement une réaction de colère de Pékin. Le ministère chinois des Affaires étrangères a exhorté Berlin à agir conformément à ses propres intérêts et aux règles internationales.

Deutsche Bahn, qui pousse à la numérisation, a signé en décembre dernier un contrat de 64 millions d’euros avec une filiale de Deutsche Telekom pour fournir la plupart des composants de son nouveau réseau IP, ce dernier utilisant la technologie de Huawei.

(TASR)