31 janv. 2023 à 12 h 12 je Mis à jour le 31 janvier 2023 à 21h21
Entre autres choses, la réforme des retraites est censée relever l’âge de la retraite de deux ans à 64 ans.
PARIS. Une deuxième grève nationale est en cours en France. Les protestations contre la réforme des retraites ont affecté la production d’électricité, annulé des cours dans certaines écoles et arrêté les transports en commun.
Entre autres choses, le gouvernement prévoit de relever l’âge de la retraite de deux ans à 64 ans.
Selon la police, 2,8 millions de personnes sont descendues dans les rues des villes françaises.
L’estimation des participants de mardi est plus élevée que lors des manifestations du 19 janvier. A cette époque, selon la CGT, deux millions de personnes se sont rassemblées, même si les autorités n’ont donné que la moitié du chiffre.
Le syndicat CGT a déclaré qu’environ 500 000 personnes avaient manifesté mardi dans la seule ville de Paris. La police parisienne a signalé 87 000 personnes, contre 80 000 lors de la précédente manifestation.
Problèmes de transports
Selon l’AFP, la grève et les manifestations ont provoqué des problèmes de circulation. Les opérateurs de ce secteur ont encouragé les gens à choisir un mode de transport alternatif, à travailler à domicile ou à prendre des congés.
Dans la journée, la société de transport parisienne RATP a averti qu’elle avait considérablement réduit la plupart des lignes du métro parisien et le trafic ferroviaire de banlieue.
Le transport interurbain a également été perturbé, avec seulement un TGV à grande vitesse sur trois en circulation, a indiqué la SNCF. Il n’y a eu que des perturbations mineures dans le transport ferroviaire international.
Les voyages en avion ont été moins touchés – la compagnie aérienne nationale Air France a déclaré avoir annulé un vol court et moyen-courrier sur dix, mais les vols long-courriers n’ont pas été affectés par la grève.
Moins d’électricité et écoles fermées
Environ la moitié des enseignants des écoles maternelles et élémentaires étaient également en grève, a déclaré le principal syndicat des enseignants SNUIPP-FSU. Les employés des raffineries et des entrepôts de TotalEnergies ont également rejoint la grève.
La confédération syndicale CGT a annoncé mardi soir une baisse de la production d’électricité des centrales d’EDF d’un volume correspondant à la puissance de trois réacteurs nucléaires.
Cette situation n’aurait eu aucun impact sur les utilisateurs réguliers, mais s’est reflétée dans les « échanges commerciaux ».
Les deux principaux syndicats de salariés des remontées mécaniques et des stations de ski se sont également joints à la grève. Outre les modifications du système de retraite, ils protestent également contre l’aménagement du système d’assurance-chômage des travailleurs saisonniers.
Le soutien aux manifestations a légèrement augmenté
Selon les résultats d’un sondage de l’institut OpinionWay, le mouvement de protestation contre la réforme des retraites est soutenu par 61 % de la population française, soit trois points de pourcentage de plus qu’au moment de la première manifestation de masse le 12 janvier.
La partie la plus controversée de la révision du système de retraite est l’augmentation de l’âge minimum de la retraite de 62 à 64 ans. L’AFP rappelle que la France a actuellement l’âge de la retraite le plus bas de toutes les grandes économies européennes.
Les modifications devraient également augmenter le nombre d’années pendant lesquelles les personnes doivent cotiser pour recevoir une pension à taux plein.
Un changement nécessaire
La réforme des retraites a été le point central de la campagne présidentielle de l’année dernière Emmanuel Macron. Il a déclaré lundi que les changements étaient « inévitables quand on se compare au reste de l’Europe », où les gens ont tendance à prendre leur retraite plus tard.
Dans le même temps, Macron insiste sur le fait que les changements proposés sont nécessaires pour sécuriser le financement futur du système de retraite, qui devrait être déficitaire dans les prochaines années.
Cependant, les opposants soulignent que le système est actuellement équilibré. Ils citent le chef du conseil consultatif indépendant pour le système de retraite que « les dépenses de retraite n’ont pas échappé à tout contrôle ».
Ils ne discuteront pas de l’âge
Le gouvernement a signalé qu’il pourrait y avoir de la place pour un débat sur certaines des mesures proposées; cependant, le Premier ministre Élisabeth Bornová a déclaré que le relèvement de l’âge de la retraite n’était pas un tel sujet.
Lundi, le projet de loi du gouvernement sur la réforme des retraites a commencé à être examiné par les commissions parlementaires, où Macron et ses alliés sont également confrontés à un dur combat, a constaté l’AFP.
Pour tenter de ralentir la discussion de la loi au parlement, l’opposition de gauche a déposé plus de 7 000 amendements.
Les alliés centristes de Macron, qui n’ont pas la majorité absolue au parlement, auront besoin de votes conservateurs pour faire adopter la nouvelle loi.
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