Le dernier jour de sa 52e session, le Conseil a adopté une résolution exigeant de Moscou « la fin des transferts forcés illégaux et des déportations de civils et d’autres personnes protégées à l’intérieur de l’Ukraine ou vers le territoire de la Fédération de Russie ». Le texte du document mentionne principalement les transferts d’enfants, y compris ceux issus d’une prise en charge institutionnelle, les enfants non accompagnés et les enfants séparés de leur famille.

28 des 47 membres du CDH ont voté pour la résolution, 17 se sont abstenus et seuls deux pays – la Chine et l’Érythrée – étaient contre.

Selon les données du ministère ukrainien de l’intégration des territoires occupés, 19 514 enfants sont actuellement déportés illégalement.

Moscou présente son programme de transport de milliers d’enfants vers la Russie comme aide humanitaire visant à protéger les orphelins et les enfants abandonnés dans les zones de conflit.

Le plus grand nombre de déportations d’enfants a eu lieu dans les premiers mois de la guerre et avant que Kiev ne lance fin août une contre-offensive à grande échelle visant à reprendre les territoires occupés à l’est et au sud du pays.

Le ministère russe de la Défense a annoncé à la mi-août de l’année dernière que 3,5 millions de personnes, dont plus d’un demi-million d’enfants, étaient alors arrivées en Russie. En juillet, les États-Unis ont déclaré que la Russie avait « expulsé de force » 260 000 enfants d’Ukraine.

Dans le cadre de ces expulsions, la Cour pénale internationale de La Haye a émis un mandat d’arrêt à l’encontre du président russe Vladimir Poutine et de la médiatrice des droits de l’enfant Maria Ľvovová-Belovová. (TASR)