Certaines grandes maisons de médias ou serveurs d’informations ont empêché l’outil d’intelligence artificielle GPTBot d’accéder à leurs textes. Le robot, qui extrait des données de sources ouvertes, a été discrètement lancé par la société OpenAI, qui est également à l’origine de l’outil de chat ChatGPT.
Les médias américains New York Times et CNN, la chaîne australienne ABC ou encore les agences de presse Reuters et Bloomberg ont cependant décidé de claquer la porte du robot et de ne pas partager leurs textes avec lui. C’est ce qu’a rapporté l’agence AFP.
Le robot GPTBot essaie d’« aspirer » autant de texte continu que possible, qu’il utilise comme base pour le fonctionnement des modèles de création de texte. Cependant, la start-up californienne OpenAI elle-même a publié un moyen pour empêcher le robot d’accéder aux données. Mais le bouclier numérique contre le robot est désormais érigé par de plus en plus de serveurs et de sites.
Au cours des deux premières semaines de fonctionnement du robot, l’accès à environ dix pour cent des mille plus grands serveurs du monde lui a été refusé, estime l’outil de détection de plagiat Originality.ai. Ils incluent également la boutique en ligne Amazon et les photos d’archives Shutterstock. La liste s’allongera d’environ cinq pour cent de sites Web chaque semaine, selon Originality.ai.
En France, les serveurs du groupe France Médias Monde, dont les chaînes de télévision France 24 ou la radio RFI, le serveur en ligne Mediapart, la radio publique Radio France et la chaîne de télévision privée TF1, se sont opposés au robot GPTBot.
La directrice de Radio France, Sibyle Veil, a critiqué l’approche d’AI, la qualifiant d’inacceptable de « pillage non autorisé de contenus ». « Il n’y a aucune raison pour qu’ils apprennent de nos contenus sans rien apporter en retour », ajoute son collègue en charge de l’innovation Laurent Frisch. Cela le dérange également que la station de radio ne sache pas comment gérer ses données.
Vincent Fleury de France Médias Monde prévient que l’intelligence artificielle peut mélanger des données provenant de médias sérieux avec d’autres sources, créant ainsi un contexte trompeur.
Selon l’AFP, la plupart des représentants des médias s’accordent sur la nécessité d’entamer un dialogue avec OpenAI sur l’intelligence artificielle générative, de conclure des contrats et de se mettre d’accord sur les rémunérations.
Aux États-Unis, l’agence de presse Associated Press a conclu en juillet un accord avec OpenAI. En échange de l’accès aux textes d’archives de l’AP remontant à 1985, l’agence de presse peut utiliser la technologie et l’expertise de l’IA.
OpenAI a également promis cinq millions de dollars à l’American Journalism Project, une organisation qui soutient les médias régionaux, et jusqu’à cinq millions de dollars pour financer l’utilisation de son API afin d’aider les journalistes à intégrer des outils d’IA dans leur travail.
L’urgence du débat sur les règles de l’intelligence artificielle est également attestée par le fait qu’en août, dix grands médias internationaux, dont l’AFP, AP ou Gannett/USA Today, ont appelé les politiques et les principaux acteurs du secteur à établir clairement des règles. pour l’utilisation de l’intelligence artificielle dans l’information, ajoute l’agence de presse française.
01 – Modifié : 2023-05-10 07:21:40 – Feat. : – Titre : L’IA est-elle vraiment une révolution dans la recherche ? Quels risques cela comporte-t-il et que devra-t-il se passer avec la législation ? (Enquête sur les stratégies) 02 – Modifié : 2023-05-10 07:20:52 – Feat. : – Titre : Une nouvelle ère de recherche sur Internet commence. Le SEO va-t-il perdre de son importance ?
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