PARIS – Certains électeurs français, dont le favori ne sera plus en jeu au deuxième tour des élections anticipées, envisagent de ne pas se rendre aux urnes dimanche 7 juillet. C’est ce qui ressort des enquêtes d’opinion publiées mercredi par le quotidien français. Le Monde.
Les politologues français Céline Braconnierová et Jean-Yves Dormagen, sur la base d’enquêtes, supposent qu’après une forte participation électorale au premier tour des élections, il pourrait y avoir une participation record au second tour. Le taux de participation exceptionnellement élevé au premier tour des élections a permis d’élire jusqu’à 76 députés, contre seulement cinq en 2022 et quatre en 2017. Une place au Parlement issue d’élections anticipées est donc déjà garantie à 38 députés de l’Association nationale (RN) de droite et 32 membres du Nouveau Front populaire (NFP) – ils ont également été élus dans des circonscriptions où les records d’absentéisme des électeurs tombent régulièrement. Dans 307 circonscriptions, la forte participation a bénéficié aux trois principaux camps politiques, et grâce à elle, chaque bloc a retenu son candidat pour le second tour des élections.
En l’absence de « leur » candidat au second tour, ils ne pourraient pas voter du tout
Cependant, pour tenter d’empêcher le RN d’obtenir la majorité absolue à l’issue du second tour des élections législatives, le NFP et, dans une moindre mesure, la majorité présidentielle Ensemble (ENS) ont opté pour une tactique risquée en retirant leur candidat en faveur. de l’autre parti du camp dit républicain. Si l’ENS et le NFP n’adoptaient pas cette tactique, le RN gagnerait dans la plupart des cas – en moyenne, le NFP dépasserait de plus de quatre points de pourcentage et l’ENS de encore plus. Cependant, malgré cette tactique, l’issue du second tour des élections est incertaine : d’une part, c’est l’indécision des électeurs, dont le candidat a abandonné après le premier tour, ou a renoncé à la prochaine lutte pour les voix des électeurs.
Une enquête de l’institut Cluster 17 révèle que dans le camp de l’actuelle majorité présidentielle, en l’absence de « leur » candidat au second tour des élections, six électeurs sur dix ne pourraient pas voter du tout ; trois ont exprimé leur détermination à voter en faveur du NFP, et un donnerait sa voix au RN d’extrême droite. Du côté des électeurs du NFP, s’il n’était pas possible de soutenir le candidat retenu dès le premier tour, cinq électeurs du NFP sur dix ne choisiraient pas du tout entre le candidat de l’ENS et le candidat du RN, mais quatre électeurs se sont déclarés prêts à voter contre le candidat. RN. Jordan Bardella, dont le RN est arrivé premier au premier tour de l’élection, a demandé le soutien des électeurs pour tenter de remporter une « majorité absolue » au Parlement – au moins 289 sièges. Cependant, selon une enquête de l’institut Ifop pour le site LCI, 63 % ne souhaitent pas un tel scénario.
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