Des scientifiques de France et du Royaume-Uni ont découvert un catalogue d’étoiles de l’Antiquité. Des descriptions de corps célestes étaient cachées sous le texte médiéval. Les chercheurs supposent qu’il pourrait s’agir de fragments d’un catalogue compilé par Hipparque de Nicée, c’est-à-dire d’un manuscrit perdu sur lequel Ptolémée était guidé.
L’histoire de l’astronomie cache de nombreux mystères inexpliqués. L’un d’eux est le catalogue d’étoiles d’Hipparque de Nicée. Cet important astronome grec l’a compilé entre 170 et 120 av. J.-C. Le document était le tout premier enregistrement de la position exacte des étoiles fixes.
Le texte a été perdu dans l’histoire, alors qu’il n’était connu des érudits modernes que grâce aux travaux de Claudius Ptolemy. L’astronome, qui a travaillé près de 400 ans après Hipparque, a suivi son collègue et a créé son propre catalogue astronomique. Il a été conservé jusqu’à nos jours. Cependant, cela montre que le travail d’Hipparque n’est peut-être pas du tout perdu pour la science.
Grec sous le texte de Syrie
Une équipe de scientifiques français et britanniques a décrit leurs recherches sur la collection égyptienne Codex Climaci Rescriptus du Xe au XIe siècle après JC La collection contient des textes syriaques. Cependant, le parchemin sur lequel la collection a été compilée n’était pas nouveau. Le texte a été écrasé sur le matériel dont le texte précédent a été supprimé. Nous appelons un tel manuscrit un palimpseste.
En utilisant des technologies d’imagerie multispectrale, les chercheurs ont pu voir sous le texte syriaque. En dessous se cachaient les contours nets des lettres grecques. Ceux-ci ont été arrangés dans un poème astronomique accompagné de commentaires du catalogue d’étoiles. Le fragment conservé décrit les étoiles et les mesures des distances entre elles.
Comme le dit Victor Gysembergh, auteur principal de l’étude : «J’étais très excité dès le début, j’ai tout de suite compris que nous avions affaire aux coordonnées des étoiles. »
Description du ciel
Les scientifiques ont réussi à déchiffrer les descriptions de quatre constellations. Ils ont ensuite comparé les mesures du catalogue avec la position des étoiles à l’époque d’Hipparque, telle que déterminée par la science moderne. Ils ont constaté que les mesures étaient très précises.
La découverte réfute également la croyance répandue selon laquelle le catalogue de Claudius Ptolemy n’est qu’une copie du travail de l’astronome grec. Les positions enregistrées des étoiles sont différentes. Près de quatre siècles se sont écoulés entre les observations des deux astronomes.
L’équipe de recherche souligne que cette découverte importante jette un nouvel éclairage sur l’histoire de l’astronomie. Il illustre également le potentiel des techniques de recherche avancées telles que l’imagerie multispectrale. Leur utilisation sur des palimpsestes pourrait sauver de nombreux textes perdus dans le domaine de la philosophie, de la médecine ou de l’horticulture.
L’historien de l’astronomie James Evans ajoute que le fragment trouvé nous donne une image plus riche du travail d’Hipparque. Selon lui, l’ancien explorateur a combiné la tradition babylonienne de l’observation des étoiles avec l’approche mathématique grecque et c’est ainsi que « l’astronomie moderne » a commencé.
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