Mis à jour à 15h40, le 29/06/2023
Un policier français qui a tiré sur un adolescent lors d’un contrôle routier fait l’objet d’une enquête pour suspicion d’homicide volontaire. Le procureur l’a annoncé jeudi. TASR a repris le rapport de l’agence AP.
Le procureur Pascal Prache de la ville de Nanterre, en banlieue parisienne, où s’est produit l’événement mentionné, a conclu, sur la base de l’enquête initiale, que « les conditions pour l’usage licite de l’arme n’étaient pas réunies ».
Il a ajouté que deux juges ont été chargés de diriger l’enquête.
Des manifestants ont incendié des voitures et des bâtiments publics pendant la nuit en banlieue parisienne, les troubles s’étendant à plusieurs autres villes françaises.
Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé qu’environ 40 000 policiers seraient déployés dans les rues jeudi. Environ 5 000 d’entre eux veilleront à l’ordre à Paris et ses environs, écrit l’agence AFP.
VIDÉO : Paris en flammes. Un policier a tiré sur un jeune de 17 ans, cela a provoqué des émeutes dans les rues
Darmanin a également déclaré, selon la BBC, que les forces de sécurité françaises ont jusqu’à présent arrêté 180 personnes et que 170 policiers ont été blessés lors d’affrontements.
De violentes manifestations ont été déclenchées par la mort d’un garçon de 17 ans lors d’un contrôle routier. Les autorités ont identifié l’adolescent uniquement comme étant Nahel M. Un policier lui a tiré une balle dans la poitrine à bout portant lorsque le jeune homme a été arrêté pour une infraction au code de la route mardi matin.
Sa mort a déclenché un débat en France sur le comportement des policiers envers les habitants des quartiers populaires et notamment envers les membres des minorités nationales, longtemps critiqués par les associations de défense des droits de l’homme.
Des affrontements avaient également eu lieu la nuit précédente entre policiers et manifestants et, si la situation semblait calme autour de Paris mercredi soir, des émeutes ont éclaté dans d’autres villes, notamment à Toulouse, Dijon et Lyon. Plus tard, après minuit, les manifestations se sont transformées en émeutes dans les environs de Paris, où plus de 2 000 policiers sont intervenus.
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