La centaine de préfets des départements français ne devrait pas hésiter à édicter rapidement des règlements restreignant l’usage local de l’eau, compte tenu de l’état alarmant des nappes phréatiques. Selon l’agence Reuters, cela a été annoncé aujourd’hui par le ministre de la Santé Environnement, Christopha Béchu. La France connaît son hiver le plus sec depuis 1959.

Un champ de tournesols presque complètement séché à Beaumont du Gatinais, à 100 kilomètres au sud de Paris, en France, en août 2022.

« Nous tirons la sonnette d’alarme compte tenu de la situation dans laquelle nous nous trouvons car nous approchons de la fin de la période pendant laquelle la recharge des eaux souterraines est habituelle », a déclaré Béchu. D’après les prévisions météo, il devrait pleuvoir maintenant jusqu’au 15 mars. Passée cette date, le ministère consultera les préfets sur la marche à suivre.

« Nous avons de vrais espoirs pour les jours à venir, avec des prévisions de pluie sur une grande partie de la France, mais pas partout. Nous avons de sérieuses inquiétudes concernant le bassin méditerranéen et le corridor du Rhône », a déclaré Béchu.

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Selon le site gouvernemental Popluvia, les départements des Pyrénées-Orientales, des Bouches-du-Rhône, du Var et de l’Ain dans le sud et l’est du pays sont actuellement sous alerte sécheresse jaune ou orange. Les départements des Yvelines à l’ouest de Paris et de la Savoie à l’est du pays ont activé un faible niveau d’alerte préalable.

Béchu a déclaré que d’ici la fin de la semaine, le nombre de départements avec un certain degré d’avertissement de sécheresse atteindra douze.

Pas excessivement, mais rapidement

Les faibles niveaux d’eau de l’été dernier ont affecté la production hydroélectrique et forcé une réduction de la production des centrales nucléaires françaises qui utilisent l’eau des rivières pour refroidir les réacteurs. L’approvisionnement en eau potable a également été interrompu dans plusieurs régions du pays, ce que Béchu voudrait éviter cette année.

Le ministre a donc appelé les préfets à « ne pas réagir de manière excessive, mais vite », sachant que même un délai de quelques jours entre la déclaration officielle de l’état de sécheresse et les mesures de restriction peut faire la différence.

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Le plan national de gestion de l’eau, initialement attendu en janvier, devrait maintenant être publié d’ici la fin mars, a indiqué le ministère.