L’Iran a produit pour la première fois un missile balistique hypersonique. Selon l’agence iranienne Fars, le commandant de l’armée de l’air et de la défense aérienne des Gardiens de la révolution iraniens, Amir Ali Hajizadeh, en a informé. L’annonce de Téhéran est susceptible de soulever des inquiétudes quant à l’arsenal militaire iranien, a rapporté Reuters. Cependant, comme le soulignent les experts militaires occidentaux, l’Iran exagère souvent dans ses déclarations sur les capacités de son arsenal.
« Ce missile balistique hypersonique peut contrer les boucliers anti-aériens et sera capable de traverser tous les systèmes de défense anti-missiles », a déclaré le général iranien. Une arme hypersonique peut développer une vitesse au moins cinq fois supérieure à la vitesse du son. La Chine, la Russie, les États-Unis, mais aussi d’autres puissances mondiales l’ont dans leur arsenal.
Comme l’a noté Reuters, Téhéran n’a fourni aucune preuve de ses affirmations, et il n’y a eu aucun rapport selon lequel le pays aurait testé un missile similaire. Cependant, les inquiétudes concernant les missiles balistiques de l’Iran ont contribué à la décision de l’administration de l’ancien président américain Donald Trump de se retirer de l’accord nucléaire, connu sous le nom de JCPOA, en 2018. Outre l’Iran, les États-Unis, la Russie, la Chine, la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne signé trois ans plus tôt, et en tant que garant de l’UE.
Le chef de l’AIEA s’est inquiété
L’annonce par l’Iran de la mise au point d’un missile hypersonique suscite des « inquiétudes » sur le programme nucléaire du pays, a déclaré jeudi à l’AFP le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi.
« Nous voyons que toutes ces annonces augmentent l’inquiétude ainsi que l’attention du public envers le programme nucléaire iranien », a déclaré Grossi, qui assiste à la conférence des Nations Unies sur le climat (COP27) dans la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh. Cependant, selon lui, cela n’a « aucun impact » sur les négociations sur le programme nucléaire de la République islamique.
Le rapport de l’AIEA affirme que l’Iran a augmenté son stock d’uranium hautement enrichi ces derniers mois. Selon l’agence, l’Iran ne coopère toujours pas suffisamment avec l’AIEA dans la surveillance de ses installations nucléaires. Une délégation de l’agence devrait arriver à Téhéran en novembre pour discuter du cas où des échantillons d’uranium ont été découverts sur des lieux de travail que l’Iran n’a pas désignés comme nucléaires, a rapporté aujourd’hui l’agence AP.
La semaine dernière, l’Iran a annoncé le test réussi d’une nouvelle fusée spatiale à trois étages Ghaim-100, qui, selon les médias officiels, est conçue pour lancer des satellites en orbite. L’Iran dit qu’il utilise les satellites à des fins civiles, y compris la recherche scientifique. Cependant, il y a du scepticisme en Occident à propos de cette affirmation, car la technologie utilisée pour lancer des satellites dans l’espace peut être utilisée pour développer des missiles à longue portée, a noté l’AP.
L’agence AFP rappelle que contrairement aux missiles balistiques, les missiles hypersoniques peuvent voler dans les basses couches de l’atmosphère et atteindre la cible plus rapidement. La Russie est actuellement le leader dans le développement de ces missiles, suivie par la Chine et les États-Unis. Les missiles hypersoniques peuvent également être dirigés, ce qui complique leur ciblage.
La Corée du Nord a également effectué un test de missile hypersonique l’année dernière.
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