L’Italie, qui a annoncé une position intransigeante sur l’immigration, a accueilli dimanche plus de 500 migrants en autorisant deux navires de sauvetage à accoster dans des ports du sud du pays.

Les deux navires attendaient auparavant l’autorisation d’accoster depuis plusieurs jours par mauvais temps. Selon Reuters, qui en a fait état, il y a aussi beaucoup d’enfants et de femmes parmi les migrants.

Risques météorologiques

Le navire Geo Barents, opéré par l’association caritative Médecins Sans Frontières (MSF), est arrivé avec 248 migrants à son bord à Salerne, en Campanie, dans le sud-ouest de l’Italie. Le navire Humanity 1 avec 261 migrants ancré dans le port de Bari sur la côte de la mer Adriatique.

Des sources du ministère italien de l’Intérieur ont déclaré que la décision d’autoriser les deux navires à accoster était basée sur les mauvaises conditions météorologiques et les risques encourus par les personnes à bord, plutôt que sur un changement de politique du gouvernement italien.

Le ministère de l’Intérieur travaille sur de nouvelles réglementations pour protéger les frontières italiennes et arrêter les passeurs, ont indiqué des sources gouvernementales.

Torture et abus sexuels

L’équipage de Humanity 1 a identifié 93 mineurs à bord, dont la plupart n’étaient pas accompagnés de membres adultes de la famille.

De nombreux mineurs présentaient des signes de torture et certains ont signalé des abus sexuels. Selon des déclarations apportées par l’agence DPA, MSF a cité la Syrie, l’Egypte, le Cameroun et la Côte d’Ivoire comme pays d’origine.

Le nouveau gouvernement italien, dirigé par Giorgia Meloni, a promis d’être plus strict sur ces permis pour les bateaux de migrants.

Cette attitude a récemment conduit l’Ocean Viking, avec 234 migrants à bord, à devoir traverser dans le port de la ville française de Toulon parce que l’Italie n’a pas autorisé son équipage à accoster dans l’un de ses ports. Au même moment, ce navire attendait l’affectation du port depuis près de trois semaines.

Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a qualifié cette approche italienne « d’incompréhensible » et a averti qu’elle aurait de graves conséquences pour les relations de l’Italie avec la France et l’UE dans son ensemble.