Le président français Emmanuel Macron a annoncé aujourd’hui qu’il se rendrait en Chine début avril, mais n’a pas précisé la date exacte. C’est ce qu’a rapporté l’agence AFP, selon laquelle Macron veut appeler Pékin à aider les alliés de l’Ukraine à « faire pression sur la Russie pour arrêter l’agression et construire la paix ».

Un jour après que Pékin a publié un document appelant à des pourparlers de paix et à une « solution politique » au conflit, Macron a déclaré que la paix n’était « possible que si elle comprend l’arrêt de l’agression russe, le retrait des troupes et le respect de la souveraineté territoriale et du peuple ukrainien ». Il veut répéter ces idées lors de sa visite en Chine.

Vendredi, Pékin a présenté son plan de paix dans un document intitulé Position de la Chine sur le règlement politique de la crise ukrainienne. Entre autres, il exhorte les deux pays à s’abstenir d’attaquer la population civile, appelle à la mise en place de couloirs humanitaires, mais aussi à la fin des sanctions occidentales contre la Russie. Dans le même temps, la Chine a souscrit au principe de « souveraineté, indépendance et intégrité territoriale de tous les pays ».

Kiev a rejeté le document en 12 points élaboré par la diplomatie chinoise s’il n’incluait pas le retrait des troupes russes aux frontières de 1991, mais s’est également dit ouvert à des négociations sur certaines parties du plan. Au contraire, Moscou l’a soutenu, selon elle, l’Ukraine devrait accepter la « nouvelle réalité territoriale ».

« Si vous prétendez être un acteur mondial, vous ne proposez pas un plan irréaliste. Vous ne vous rangez pas du côté d’un agresseur qui a violé le droit international et qui perdra la guerre. Ce n’est pas prudent », a déclaré Mykhailo Podoljak, conseiller du bureau du président ukrainien, a commenté le plan chinois sur Twitter aujourd’hui.