Le président français Emmanuel Macron a remporté le premier tour de l’élection présidentielle, qui s’est déroulée dimanche. Au second tour de scrutin, il affrontera à nouveau sa rivale d’extrême droite Marine Le Pen dans deux semaines. C’est selon des estimations actualisées basées sur les résultats presque complets du recensement rapportés par l’agence AFP lundi soir.
Selon les estimations des agences Ifop, Opinionway ou Ipsos, Macron a été voté par quatre à six pour cent d’électeurs de plus que Le Pen.
Échec des partis traditionnels au pouvoir
Les prévisions après avoir compté plus de 90 % des voix montrent que Macron a remporté 28 à 29 % et Le Pen 22 à 24 %. Il s’agit d’une différence légèrement supérieure à ce que prévoyaient les sondages préélectoraux.
L’homme politique d’extrême gauche Jean-Luc Mélenchon est arrivé dimanche en troisième position avec 21,95% de soutien.
Un autre représentant de l’extrême droite, Éric Zemmour, suit avec un gain de 7,05 %. À cet égard, la télévision France 24 a déclaré que jusqu’à un tiers des électeurs ont voté pour l’extrême droite, avec les sept pour cent de Zemmour, ce qui est le meilleur résultat de ce camp politique dans le pays jusqu’à présent.
Les huit candidats restants ont obtenu moins de cinq pour cent des voix. Les élections sont donc un échec significatif pour les partis « traditionnels » au pouvoir – le Parti socialiste (PS) et les Républicains (LR). La politicienne conservatrice Valérie Pécresse de LR a obtenu 4,79 % des voix, le candidat des Verts Yannick Jadot 4,58 % et la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo 1,73 % des voix.
Environ 48,7 millions de citoyens français avaient le droit de vote. Le taux de participation a été d’environ 74 %, en baisse de près de quatre points par rapport au premier tour de l’élection présidentielle de 2017. Les résultats définitifs sont attendus lundi.
Le deuxième tour peut être serré
Macron et Le Pen doivent maintenant faire face à deux semaines de campagne difficile avant le second tour des élections du 24 avril. Ce duel se terminera probablement par un résultat beaucoup plus serré qu’en 2017, lorsque Macron a battu le chef de l’extrême droite avec 66 % des voix. le vote. C’est aussi ce qu’indiquent quatre sondages de dimanche soir. Selon leur moyenne, le second tour se terminerait avec un ratio de 53 contre 47 % en faveur de Macron, a rapporté l’AFP.
Macron a annoncé qu’il poursuivrait sa campagne lundi dans le nord de la France. Le Pen rencontrera d’abord son équipe et lors de réunions avec les électeurs dans les petites villes, et elle souhaite continuer à la campagne plus tard dans la semaine.
Le moment clé de la prochaine phase de la campagne sera le débat télévisé entre les deux candidats à la présidentielle le 20 avril. Le dernier débat, regardé par des millions de téléspectateurs, a une influence significative sur le résultat final, ce qui était également évident en 2017, quand Macron s’en est sorti avec plus de succès, ajoute l’AFP.
Jadot, Hidalgo et Pécresse ont déjà soutenu dimanche soir l’actuel président centriste. Zemmour a exhorté ses électeurs à voter pour Le Pen. Mélenchon a annoncé qu’il consulterait d’abord ses électeurs avant d’annoncer qui il soutiendrait au second tour. Cependant, il les a également exhortés à ne pas voter pour Le Pen.
A la recherche d’un second mandat
Emmanuel Macron brigue un second mandat lors des élections de cette année. Cependant, Reuters souligne qu’au cours des 20 dernières années, aucun président en France n’a réussi à remporter un second mandat.
Les analyses pré-électorales ont souligné le risque d’une forte non-participation et une grande proportion d’électeurs prenant des décisions à la dernière minute, ce qui a rendu l’élection très imprévisible. Les taux de participation actuels sont aujourd’hui inférieurs à ceux des trois derniers cycles électoraux, mais ils restent supérieurs aux valeurs record de 2002. Puis, selon franceinfo, un peu moins de 59 % des électeurs se sont rendus aux urnes à 17 heures.
Dans l’après-midi, l’agence AFP a fait état de trois nouvelles estimations, selon lesquelles la participation d’aujourd’hui atteindrait environ 73,5 à 76 %. Toute possibilité dans cette fourchette marquerait le deuxième nombre le plus bas de l’histoire des courses présidentielles en France. Ce sera définitivement clair après huit heures, lorsque les bureaux de vote dans les grandes villes fermeront, dans d’autres endroits, le vote se terminera plus tôt.
Désintérêt des Parisiens et des électeurs pour la Corse
Selon le journal Le Monde, le désintérêt des Parisiens et des électeurs pour la Corse a fait chuter la participation aujourd’hui. Dans le grand centre de la capitale jusqu’à 17 heures, 52,17 % des électeurs éligibles ont voté, dans la banlieue de la Seine-Saint-Denis, c’était près d’un demi-point de moins. Dans le département du sud-ouest de la Dordogne, en revanche, 75 % de l’électorat local est venu voter en même temps.
Malgré cela, des files d’attente se sont formées pendant plus d’une heure dans certains bureaux de vote à Paris, ont rapporté les commentateurs de franceinfo. En début de soirée, des attroupements attendaient également devant le siège des équipes électorales des têtes de liste. Le président Macron, par exemple, passera la nuit électorale dans l’un des pavillons de centre d’exposition près de la Porte de Versailles, au sud-ouest de l’hyper centre de la métropole française.
Autres nouvelles importantes
Ne négligez pas
Le Pen rattrape Macron. L’inflation pousse les Français dans le plus grand choc de l’histoire de la zone euro
« Fanatique de musique. Penseur maléfique. Accro au café. Spécialiste du voyage. Créateur. Praticien de l’Internet.