Le Tour de France féminin commence ce dimanche en début d’après-midi depuis la Tour Eiffel à Paris, avec 144 sprinteurs vers le départ. Trente ans après une première tentative, la plus grande course cycliste de la planète est enfin accessible aux dames. Une occasion portée par Marion Rousse, ancienne héroïne devenue supportrice de la course. Marion Rousse s’accroche à cette seconde depuis 18 mois. Depuis Christian Prudhomme, le patron du Tour de France, l’a appelée pour lui proposer de prendre le contrôle des dames du Tour de France. A 30 ans, elle est enfin prête à répondre à l’appel. « C’est difficile à comprendre. C’est tout, c’est ici, le Tour de France féminin ! Je n’y serai pas en tant que cycliste, mais je serai au sommet de cette occasion et c’est une tonne de ferveur. »
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De l’énergie mais aussi de la fatigue même avec le test ? » Je ne serais pas d’accord pour dire que c’est de la tension car je suis certaine que l’occasion devrait fonctionner « , assure-t-elle. L’expérience parle : celle de reporter du Tour masculin à partir de 2017 environ, mais aussi celle de double patron seulement une décennie auparavant. Le cyclisme, elle s’y est naturellement initiée, comme elle le dit.
« J’ai commencé à bousculer à 6 ans. Le cyclisme a façonné ma vie, ma vision des choses, ce que je suis devenu. Je dois beaucoup au cyclisme. » »Si, grâce à mon métier, je peux travailler sur quelque chose pour cette discipline , je le fais à 100 % et c’est exactement ce que je fais », ajoute-t-elle.
« Vous apprécierez ! »
Ce décollage, elle s’attarde anxieusement, comptant « les jours, les heures ». « Avec le cours que nous avons créé pour vous, asseyez-vous et détendez-vous, vous l’apprécierez ! » , assure-t-elle, mettant en scène un parcours qui « n’a rien à envier au parcours des hommes ». Elle relate ainsi : « On voit un coureur délégué aujourd’hui sur les Champs Élysées, il y aura des étapes pour les puncheurs, une étape composée assez exemplaire aux Chemins Blancs et une apparition à Bar-sur-Aube, et après la fin de la semaine dernière avec de hautes montagnes et l’atterrissage au point culminant de ce féroce soulèvement de la Super Planche des Belles Filles ».
« Il faut montrer, à travers ces huit jours de bousculade, que des demoiselles à vélo, ça envoie ! »
Marion Rousse à franceinfo
L’expert vélo de France Télévisions salue également les avancées réalisées ces derniers temps par l’organisation mondiale vers le « cyclisme féminin », et vers la professionnalisation des coureuses : « On s’amuse à remarquer sur les demoiselles comme sur les hommes puisqu’il y a des spectacle et que, sportivement parlant, c’est rationnel. » Et ce Tour n’a pas encore commencé qu’il stimule désormais une tonne d’énergie : « Je reçois désormais des CV de dirigeants de mairie qui me disent ‘je postule pour que le Tour de France féminin passe dans ma ville avant très long. ! » elle a célébré.
Son objectif est de soutenir les métiers
Marion Rousse se réjouit de voir enfin son jeu évoluer, elle qui a dû mettre un terme à sa carrière à l’âge de 24 ans à peine, faute d’une juste indemnité. « J’ai arrêté car je n’étais pas payée, c’est logique, et les factures doivent être payées vers la fin du mois. C’est justement cela qui m’a fait tourner la page du vélo dès le départ. » Mais elle ne se lamente pas : « C’est mon parcours de vie, et je crois qu’être au sommet de cette occasion est rare. » L’un de ses objectifs aujourd’hui est de « faire des métiers » et de permettre aux jeunes filles de rêver de devenir une sprinteuse experte.
« Il faut vraiment donner des occupations aux demoiselles que j’étais, qui ont regardé le Tour de France à la télé ou au bord de la route, et qui ont fini par s’identifier aux hommes ! »
Marion Rousse à franceinfo
« Combien de fois ai-je pris mon vélo après les étapes ? Je me sentais comme Tom Boonen, et j’étais vraiment content. C’est une curiosité incroyable pour nous : ce grand nombre de demoiselles voudront en fait s’identifier à chacun des patrons de le Tour de France. » désormais, vers le début de ce Tour, les dames ne s’adressent qu’à 10% des individus de la Fédération Française de Cyclisme.
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