À la veille des Jeux Olympiques et Paralympiques en France, plus de 5 200 personnes socialement défavorisées ont été déplacées de la région métropolitaine de Paris vers d’autres régions. Selon le site d’information France Info, c’est ce qu’a rapporté lundi l’association Revers de la médaille, qui il a qualifié cette pratique de nettoyage social et l’a fermement condamnée. Cette expulsion concerne principalement les migrants, les sans-abri et les personnes travaillant dans le commerce du sexe.
Selon TASR, les autorités n’ont pas encore répondu à ces allégations. Cependant, le rapporteur spécial de l’ONU pour le droit à un logement décent, Balakrishnan Radzagopal, soulignait déjà à la mi-avril sur le réseau X que « Déménager pour embellir Paris avant les Jeux olympiques est similaire à ce que la Chine, l’Inde et d’autres ont fait avant d’autres méga-événements ». Entre le 1er mai 2023 et le 30 avril 2024, depuis les chalets, refuges ou camps de la région Île-de-France au total, 12 545 personnes ont été expulsées.
« C’est un chiffre énorme… C’est une purge sociale avant les Jeux olympiques », estime Paul Alauzy, coordinateur de l’association Revers de la médaille, dans laquelle sont représentées plus de 90 organismes et associations civiles s’occupant des personnes dans le besoin.
Alauzy ajoute que la région Île-de-France s’est débarrassé des personnes que les autorités considèrent comme indésirables. Il a souligné qu’il s’agit de personnes très vulnérables qui vivent dans la rue, dans des squats, des cabanes ou autres hébergements temporaires. Les autorités franciliennes selon Alauzy ces personnes étaient « distraites » dans l’espace public, pour les empêcher de créer des abris trop visibles.
L’association Revers de la médaille craint que la création de périmètres de sécurité et la présence de policiers dans les rues ne contribuent à rendre l’espace public de plus en plus plus inhospitalier pour les personnes en situation sociale précaire et parfois pour les migrants illégaux.
D’après le rapport Revers de la médaille sa ils ont également réalisé des opérations similaires en dehors de la région parisienne, D’autant que d’autres villes accueillent également quelques événements sportifs et que la flamme olympique est transportée à travers le territoire de plusieurs départements français.
Ce fut par exemple le cas de l’expulsion d’un bidonville de Bordeaux fin mars, où près de 500 personnes vivaient à côté du stade Matmut Atlantique, ou de l’expulsion d’un bidonville du Parc Matisse à Lille, où 60 les gens vivaient.
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