« Les procureurs d’Ukraine et de l’Union européenne coopèrent déjà. Nous rassemblons des preuves, et dans un premier temps, je suis heureux d’annoncer qu’un centre international pour la poursuite du crime d’agression en Ukraine sera établi à La Haye », a déclaré Von der Leyen.

Selon elle, le centre coordonnera la collecte des preuves et fera partie d’une équipe d’enquête conjointe soutenue par l’agence européenne Eurojust. « Nous serons donc prêts à commencer à travailler très rapidement avec Eurojust, avec l’Ukraine, avec les partenaires de notre équipe commune d’enquête, ainsi qu’avec les Pays-Bas », a-t-elle ajouté.

Des représentants de plusieurs parties du monde demandent la création d’un tribunal spécial chargé de poursuivre le crime d’agression en Ukraine. La semaine dernière, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a « demandé » à l’unanimité la création d’un tribunal international spécial chargé de poursuivre les dirigeants politiques et militaires russes et biélorusses « pour le crime d’agression en Ukraine », et des appels similaires ont été lancés par des politiciens britanniques, pour Exemple.

La Cour pénale internationale ne peut pas enquêter sur le crime d’agression si l’acte d’agression a été commis par un État qui n’est pas partie au Statut de Rome qui a créé la Cour, à moins que le Conseil de sécurité de l’ONU ne lui soumette l’affaire. Étant donné que la Russie n’a pas ratifié le Statut de Rome et qu’elle « exercerait probablement son veto au Conseil de sécurité contre la cession », la Cour n’est pas en mesure d' »enquêter sur les crimes d’agression contre l’Ukraine », a déclaré l’ancien Premier ministre britannique Brown sur son site Internet. (SITA, CNN)