Il est insoutenable que la Hongrie, en tant que seul pays, tente d’empêcher les réunions du comité OTAN-Ukraine à un niveau élevé, a déclaré l’ambassadeur des Etats-Unis à Budapest, David Pressman.

Lors d’une table ronde sur les relations hongro-ukrainiennes tenue à l’ambassade des États-Unis, le diplomate a souligné que l’intérêt des États-Unis est que la guerre russo-ukrainienne se termine le plus tôt possible et que la paix vienne.

Selon Pressman, à une époque où les politiciens appellent à la paix, il doit être clair qu’une seule personne peut créer la paix aujourd’hui. Si le président russe Vladimir Poutine met fin aux combats, la guerre prendra fin. Cependant, si l’Ukraine met fin aux combats, cela signifiera la fin de l’Ukraine, a souligné l’ambassadeur.

Comme il l’a ajouté, il est irresponsable de suggérer que si un cessez-le-feu devait avoir lieu, Poutine s’assiérait à la table des négociations de bonne foi et accepterait le retrait des troupes russes.

« Les États-Unis veulent une paix juste et durable. C’est pourquoi nous sommes aux côtés des victimes, c’est-à-dire avec l’Ukraine », a déclaré Pressman.

En ce qui concerne la suppression des droits de la minorité hongroise en Ukraine, qui est souvent évoquée par de hauts responsables hongrois, l’ambassadeur américain a déclaré que son pays prend ces préoccupations au sérieux et est prêt à coopérer pour résoudre les problèmes existants.

« Dites-nous comment nous pouvons aider à résoudre les différends entre la Hongrie, qui est notre alliée, et notre proche partenaire, l’Ukraine », a exhorté le diplomate.

Selon lui, les États-Unis craignent que les responsables hongrois utilisent l’alliance de l’OTAN comme un outil pour résoudre les problèmes bilatéraux.

Selon le ministre hongrois des Affaires étrangères Péter Szijjártó, l’invitation du ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba à la réunion des chefs de diplomatie des pays membres de l’OTAN début avril à Bruxelles a violé le principe d’unité des alliés au sein de l’OTAN.

Sur Facebook, le chef de la diplomatie hongroise a déclaré à l’époque qu’il était venu à la rencontre de Bruxelles dans un souci d’être constructif. Lors des négociations, la Hongrie a clairement indiqué qu’elle ne soutiendrait les efforts d’intégration de Kiev que si les Ukrainiens rendaient tous les droits à la minorité hongroise vivant dans la région de Transcarpatie qu’ils avaient avant 2015. (TASR)