Cinquième après l’étape de Foix, la tête de Groupama-FDJ reste à 1’41’ de la plate-forme mais se présente dans un paysage accidenté qui lui va bien.
Un Français faible, un de plus monte au sommet. En supposant que Romain Bardet ait connu sa journée la plus terrible sur le Tour 2022, David Gaudu (Groupama-FDJ) devient le Français le mieux placé d’une manière générale. Présent à Foix en même temps que Vingaard, Pogacar ou Geraint Thomas, le petit Breton se hisse à la cinquième place du classement. Il est encore à 4′24′ de Vingaard mais à seulement 1′41′ de la troisième place engagée par Thomas.
Sur le but final en Ariège, Gaudu a d’abord eu une idée pour son collègue Valentin Madouas, qui s’est effondré en deuxième place de l’étape derrière le Canadien Hugo Houle. « C’est une honte que Valentin ait terminé deuxième », s’indigne-t-il derrière le voile enfilé par un coach. Je l’ai prévenu hier (lundi) : demain (mardi) c’est pour toi. Cependant, Hugo Houle fait un numéro gigantesque, bravo à lui. Il reste encore quelques jours extraordinaires devant nous, on ne sait pas comment démarrer dans les échappées et pourtant le groupe tourne bien. » Sur son propre destin, Gaudu refuse, proprement, d’en faire trop : « Je me considère comme devant, je monte un peu dans l’ordre général, on n’est pas loin de jouer pour le succès, c’est une joie d’être dans ce Tour de France. Je n’avais pas des jambes extraordinaires aujourd’hui, mais ça va quand même. Il faudra un peu de karma pour monter sur la plateforme. Un peu plus tard, personne n’est à l’abri d’une journée sans, que ce soit moi, Geraint Thomas ou une autre personne. J’espère que le meilleur viendra. » Si Gaudu a besoin de se consoler, il peut croire que l’enchaînement des hauts cols est le genre de parcours qui correspond le mieux à ses caractéristiques innées. Contacté éthiquement après la phase de L’Alpe -d’Huez, le patron de Groupama-FDJ, qui travaille d’arrache-pied en effet, a retrouvé ses certitudes. Il est toujours dans la course à la plate-forme vers le début des deux dernières journées des Pyrénées. En partant pour Copenhague le 1er juillet, il aurait poursuivi une telle situation.
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