L’Ukraine reçoit beaucoup d’armes de l’étranger, mais il pourrait y en avoir davantage. Cependant, Kiev fait face aux réticences d’Israël et de l’Allemagne. Leur technologie militaire avancée aiderait certainement l’armée ukrainienne dans la lutte contre les soldats russes, mais l’État attaqué se heurte au rejet et à la procrastination.

Le président Volodymyr Zelenskyy parmi ses soldats pendant le chant de l’hymne national ukrainien.

Zelenskyi est choqué

Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyi a rejoint le gouvernement à Jérusalem après sept mois de guerre. « Je ne sais pas ce qui est arrivé à Israël. Honnêtement : je suis choqué parce que je ne comprends pas pourquoi ils ne nous ont pas fourni de défense aérienne », a-t-il souligné dans une interview à la chaîne de télévision française TV5Monde. Zelenskyy a souligné qu’il n’est même pas possible de parler d’une quelconque aide militaire de l’État juif : « Israël ne nous a rien donné. Rien, zéro », s’est-il littéralement plaint.

Zelenskyj est très intéressé par le système de défense aérienne, appelé en hébreu kipat barzel (traduit par voûte en fer). Ce système protège avec succès depuis plusieurs années des roquettes à courte portée lancées par les organisations terroristes Hamas et Hezbollah. Les munitions coûtent cher : un missile antimissile coûte environ 45 000 euros. Cependant, leur efficacité est déterminante.

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La voûte en fer renforcerait clairement la défense de l’Ukraine contre les attaques aériennes russes. Pourquoi Zelenskyi n’est-il pas allé en Israël avec la demande ? Il a indiqué qu’il avait reçu une réponse à l’effet que l’Etat juif avait besoin d’avoir toutes les batteries de sa voûte de fer sur son propre territoire. Cependant, selon ses propos, le dirigeant ukrainien a été choqué que les informations du renseignement montrent qu’Israël vend ce système de défense aérienne à d’autres pays.

Ce qui se tient en arrière-plan

La réticence d’Israël a révélé que dans ce cas, la chemise est plus proche que le manteau. « Le refus est considéré comme un effort de Jérusalem pour maintenir des relations avec Moscou dans le cadre du contrôle russe de l’espace aérien syrien. L’armée de l’air israélienne y a effectué des centaines de sorties contre des livraisons d’armes en provenance d’Iran », a écrit le serveur du Times of Israel, disant que le Kremlin ferme les yeux sur ces frappes. Israël prétend que des armes circulent d’Iran à travers la Syrie vers les mains de terroristes anti-juifs.

Israël peut même être appelé l’allié zéro de l’Ukraine, pour ainsi dire. Depuis le début de l’invasion russe, il ne lui a pas fourni une seule cartouche. Il s’est limité à envoyer 100 tonnes d’aide humanitaire et à installer un hôpital de campagne pendant six semaines dans l’ouest de l’Ukraine. Et il a envoyé encore deux mille casques et 500 gilets pare-balles pour les sauveteurs. A titre de comparaison, un exemple : l’aide militaire de Washington à Kyiv a atteint jusqu’à présent cette année jusqu’à 13 milliards d’euros.

Le chef du bureau présidentiel ukrainien, Andriy Jermak, a également exprimé son incompréhension de la position d’Israël. Cependant, il n’a pas encore reçu de réaction positive. « Israël et l’Ukraine mènent la même guerre, une guerre contre des terroristes qui veulent détruire leur nation. Nous appelons Israël à faire plus pour aider l’Ukraine à défendre nos vies », a écrit Jermak dans un texte publié par le journal Israel Hayom. Il a également souligné que les attaques russes ont déjà détruit plusieurs monuments juifs sur le territoire ukrainien.

L’Allemagne aide, mais pas autant que l’Ukraine le souhaite

Kyiv a un problème similaire avec Berlin. L’Ukraine n’aime pas l’attitude de l’Allemagne malgré le fait qu’elle lui a fourni beaucoup de matériel militaire : de l’artillerie automotrice aux lance-roquettes en passant par les canons antiaériens automoteurs. Dovedna vaut plus de 733 millions d’euros.

Cependant, l’armée ukrainienne manque toujours de chars allemands modernes de type Leopard 2. En raison de ses qualités, plusieurs États membres de l’OTAN les ont inclus dans leur arsenal. Le chancelier social-démocrate allemand Olaf Scholz, cependant, tarde à les fournir à Zelensky. Jusqu’à présent, ni l’insistance des petits partenaires de la coalition ni la pression des conservateurs de l’opposition ne l’ont convaincu.

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Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kuleba, a récemment indiqué clairement à plusieurs reprises que Berlin devait bouger. « La livraison de ces chars depuis l’Allemagne est importante. Nous ne voyons aucun obstacle à cela », a déclaré le serveur d’Ukrinform, le citant. Plus tôt, Kuleba a noté que la lenteur de l’Allemagne à cet égard indique qu’elle ne veut pas trop contrarier le président russe Vladimir Poutine. Il a noté qu’il était déçu par les signaux de Berlin liés aux léopards.

Les alliés se disputent et les chars manquent

Il y a quelques semaines, l’un des principaux conseillers de Zelensky s’est également plaint : « Depuis six mois, les alliés se disputent pour savoir qui vendra des chars à l’Ukraine. Il n’y a pas de chars pendant six mois parce qu’il n’y a pas de solution politique », a écrit Mychajlo Podoľak sur Twitter.

Il n’y a pas que l’Allemagne qui a du beurre sur la tête. Le fait est que les chars Leopard 2 pourraient également être fournis par d’autres pays membres de l’OTAN. Il y en a treize au total, et ils ont un total d’environ deux mille pièces dans leur arsenal. « L’Ukraine manque d’équipement militaire pour mener à bien des contre-attaques, en particulier sur le vaste terrain herbeux. C’est pourquoi il cherche de l’aide avec des chars », a expliqué l’analyste de la sécurité Nico Lange à Deutsche Welle.

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Dans le même temps, il a souligné comment Kyiv pourrait être hébergée. En même temps, c’est une recette que les États membres de l’OTAN auraient pu déjà utiliser, mais cela ne s’est pas produit. « L’association de plusieurs pays européens qui ont des chars Leopard 2 pourrait soutenir l’Ukraine de manière aussi nutritive que les États-Unis, pour ainsi dire. « Washington a fourni à l’Ukraine le plus d’armes avec une large marge », a déclaré Lange.

Cela signifierait donc la création d’une sorte de consortium d’États qui fournirait un certain nombre de léopards en fonction des besoins de l’Ukraine. Dans son analyse, l’organisation European Council on International Relations recommande qu’il y ait 90 de ces chars. La réponse à la question de savoir si cela se produira réellement est actuellement assez inconnue.