Le président français Emmanuel Macron peut cocher comme tenue une de ses promesses préélectorales. Lundi, le Parlement a adopté une loi interdisant aux enfants âgés de trois à quinze ans d’utiliser les téléphones portables et autres moyens de communication avec accès à Internet dans les écoles maternelles, primaires et secondaires. Les lycées, le plus haut niveau de l’enseignement secondaire en France, ne sont pas soumis à cette interdiction, mais ils peuvent également y adhérer de manière indépendante.
Photo: SITA/AP
Le président français Emmanuel Macron a fait adopter une loi interdisant aux écoliers d’utiliser le téléphone portable.
La loi de « démobilisation » scolaire a été appliquée par les députés du mouvement centriste En Marche de Macron ! avec ses alliés. Les législateurs de l’opposition de gauche et de droite se sont abstenus de voter. Selon eux, la nouvelle législation n’est qu’un « geste publicitaire » du gouvernement, car par rapport à la loi précédente, qui interdisait les téléphones portables dans les salles de classe depuis 2010, elle ne change rien d’essentiel.
Cependant, le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer affirme qu’il existe une différence fondamentale entre les deux lois, qui tient compte du développement technologique turbulent de ces dernières années. « Alors que la loi précédente était large et sans effet, la nouvelle loi est une loi du 21e siècle, répondant à la révolution numérique », a-t-il déclaré devant les députés. « C’est un signal que la société française envoie sur ses intérêts. S’ouvrir aux technologies du futur ne signifie pas qu’il faille accepter toutes les possibilités de leur utilisation », a déclaré le ministre, cité par l’AFP.
Alors quels changements attendent les écoliers français après les vacances ? Alors que jusqu’à présent ils pouvaient sortir leur téléphone portable de leur sac immédiatement après la fin du cours, à partir du 1er septembre ils devront s’en passer non seulement pendant les récréations, mais aussi après la dernière sonnerie, s’ils sont laissés à l’école. aire de jeux ou ailleurs dans les locaux de l’établissement scolaire, par exemple sur des anneaux d’intérêt. L’interdiction générale devrait s’appliquer même aux voyages ou excursions scolaires.
Par ailleurs, il ne s’agit plus seulement d’appeler et d’envoyer des SMS depuis son téléphone portable, ce qui était interdit par la loi de 2010. La nouvelle loi tient compte du fait qu’aujourd’hui neuf écoliers français sur dix possèdent déjà leur propre smartphone, ou un autre appareil avec une connexion directe à Internet et aux applications, car au début de cette décennie, elles n’existaient pas. Par conséquent, outre les téléphones mobiles ordinaires, les smartphones, tablettes, montres intelligentes, consoles de jeux, appareils photo et autres appareils dotés d’une connexion Internet ont également été mis sur liste noire.
Le caractère contraignant de la norme législative évolue également. Alors que la loi précédente donnait aux écoles la possibilité d’interdire aux élèves de moins de 14 ans l’utilisation du téléphone portable, ce qui, selon la radio RFI, était utilisé par environ la moitié des 51 000 écoles primaires et 7 000 collèges, il s’agit désormais d’une mesure globale qui s’applique. à tous les écoliers jusqu’à l’âge de 15 ans. Une dérogation ne sera accordée qu’en cas de nécessité pendant l’enseignement ou pour les élèves handicapés.
La loi originale justifiait l’interdiction recommandée du risque pour la santé résultant des radiations des téléphones portables. Le nouveau texte, en plus d’essayer d’éviter que les élèves ne soient distraits, argumente principalement sur les conséquences sociales imminentes de la dépendance au numérique, comme l’incapacité de mener un dialogue vivant et de nouer des amitiés. Cela devrait également être un moyen de protection contre le cyberharcèlement des camarades de classe et des enseignants, pour lequel de nombreux écoliers utilisent des vidéos prises avec leur smartphone.
« Quand on voit des jeunes côte à côte sur la cour de récréation, ils regardent tous leur téléphone », a déclaré Richard Ferrand, chef du mouvement Macron, lors d’un débat parlementaire. « Le résultat est une rupture des amitiés et une incapacité à partager des expériences », a-t-il ajouté, selon le Guardian.
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