Critique : Chez Madame Champbaudet on passe un bon moment – Théâtre – Culture

La comédie française ne déçoit jamais au théâtre. Par exemple, la production de George Feydeau, Le Scarabée dans la tête de la plume, est jouée au Théâtre national slovaque depuis plus de dix ans et affiche toujours complet. La pièce Transfer station, d’un autre excellent comédien français Eugén Labiche, a été créée le samedi 9 avril au Théâtre Ján Palárik de Trnava.








16/04/2011 09:00



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Martin Križan dans le rôle d’Arsène et Tatiana Kulíšková dans le rôle de Madame Champbaudet dans la comédie Prestupná stanica, créée le 9 avril au Théâtre Ján Palárik de Trnava.




La station de transfert est l’appartement de la veuve de Champbaudet, où la jeune architecte Tacarel s’arrête chaque jour sous prétexte d’ériger un monument à son mari. Cependant, la véritable raison de sa visite est d’attendre un signal de son amant, qui habite à l’étage au-dessus, lui indiquant que son mari est absent de la maison. Tacarel décide d’épouser une certaine jeune femme, et comme ses fréquentes visites à la veuve l’ont compromis, il décide de la marier d’abord. Des situations embrouillées pleines de malentendus et d’intrigues et des dialogues brillants sont la garantie d’un bon divertissement.

Tatiana Kulíšková dans le rôle de Madame Champbaudet enchante déjà le public dès la représentation d’ouverture. Rien qu’en modulant sa voix, elle peut séduire comme une femme mûre ou rire comme une petite fille gênée. Grâce également aux costumes de bon goût des frères Daubrav, elle a créé une charmante dame aux multiples visages.

Michal Jánoš a brillamment contré Kulíšková en tant que jeune architecte. Son Tacarel est un intrigant qui utilisera tous les moyens à sa disposition pour obtenir ce qu’il veut. Il hypnotise par son regard, ses touches fugaces, il sait se montrer séduisant, énergique et doux.

Dans le rôle du futur beau-père Letrinquier, Gregor Hološka n’a pas nié son potentiel comique, qui s’est transformé en diverses grimaces, sourires narquois et accès hystériques. Les scènes entre Madame Champbaudet et le mari infidèle qui habite au-dessus d’elle sont également délicieuses et imaginatives. Garambois (Stanislav Staško) lui montre sur un piano imaginaire les signaux que sa femme donne à son amant lorsqu’il quitte la maison. Les autres acteurs ont également contribué à cette caricature colorée de la morale : Nina Kočanová en vieille fille hypersensible ou Martin Križan en majordome fourbe.

La scène n’est remplie que de tables et de chaises, qui donnent de l’espace à l’action des acteurs, construite sur un jeu mutuel et une volonté évidente de divertir le public. Peut-être que les rediffusions apporteront plus de détente, cette comédie demande encore plus d’exagération, de mouvement, diverses « folies ». Il semble que la main du réalisateur Ľubomír Vajdička ait été plus stricte que nécessaire. En tout cas, la Transfer Station est un divertissement culturel au charme français qui ravira tous les spectateurs.

Note Pravda : 4 étoiles sur 5

Eugène Marin Labiche : Station de transfert
traduction et réalisation : Ľubomír Vajdička
dramaturgie : Juraj Hubinák
scène : Jan Zavarský
costumes : Jaroslav et Miroslav Daubravovci
collaboration musicale : Peter Mankovecký
avec : Michal Jánoš, Tatiana Kulíšková, Gregor Hološka, ​​​​Stanislav Staško, Martin Križan, Nina Kočanová et d’autres
première au Théâtre Ján Palárik de Trnava : 9 avril

Irène Belrose

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