MARSEILLE – Deux anciens dentistes français ont été condamnés aujourd’hui à huit et cinq ans de prison par un tribunal de Marseille pour avoir arraché des dents saines et effectué d’autres procédures inutiles sur des centaines de patients. Deux hommes, père et fils, ont promis aux gens le « sourire des étoiles », mais selon le tribunal, ils ont « mutilé » des centaines de personnes et se sont en outre enrichis grâce aux assurances sociales. C’est ce qu’a rapporté l’agence AFP. Selon elle, le tribunal a immédiatement envoyé les hommes en prison, qu’ils fassent appel ou non.
Lionel Guedj, 24 ans, et son père, Carnot Guedj, 71 ans, exploitaient depuis 2005 un cabinet commun à Marseille. Jusqu’en 2012, date à laquelle ils ont été inculpés et privés de leur permis, selon l’acte d’accusation, Lionel Guedj a extrait 3 900 personnes en bonne santé. des dents, sans justification diagnostique, sur un total de 327 patients simplement pour pouvoir leur installer des ponts, pour lesquels il a collecté une très bonne somme d’argent.
Selon une estimation de l’assurance maladie, Lionel Guedj a fabriqué 28 fois plus de prothèses dentaires que le dentiste français moyen et était en 2010 le dentiste le mieux payé du pays. Selon l’agence AFP, il conduisait une Ferrari et disposait d’un revenu de 65 000 à 80 000 euros par mois. Il recevait jusqu’à 70 patients par jour.
« J’ai perdu la moitié de mes dents à 45 ans. Et maintenant, à 55 ans, je n’ai plus que des prothèses dentaires », L’AFP a cité une femme qui a souhaité rester anonyme. De nombreuses personnes ont crié après les accusés à leur arrivée au palais de justice et, après le verdict, beaucoup ont commencé à applaudir.
« Je n’ai jamais eu l’intention de blesser ou de faire souffrir qui que ce soit » Lionel Guedj l’a déclaré aujourd’hui devant le tribunal. La présidente du tribunal, Céline Ballerini, a déclaré que les condamnés « des vies systématiquement détruites » des patients qui déjà « ils ne pourront pas rire » et qui a souffert « douleur insupportable ».
Les lourdes peines ont été justifiées par le tribunal, entre autres, par le nombre de victimes et la période (six ans) au bout de laquelle les condamnés ont commis leurs actes.
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