Israël et le Liban ont signé un accord historique sur la frontière maritime que les États-Unis ont aidé à négocier. Premièrement, la lettre approuvant l’accord a été signée par le président libanais Michel Aun dans son palais, puis le Premier ministre israélien Yair Lapid a scellé le document de sa signature à Jérusalem, ont rapporté les médias israéliens. L’accord résout un différend sur 860 kilomètres carrés d’eaux méditerranéennes qui contiennent des gisements de gaz.
Photo: TASR/PA, Né Zvulun
Sur la photo, le Premier ministre israélien Yair Lapid signe un accord pour régler le différend frontalier maritime entre le Liban et Israël, qui a été négocié par les États-Unis.
Selon le négociateur libanais Iljas Bou Saab, l’accord marque le début d’une « nouvelle ère ». A l’extrême sud de la frontière libanaise, dans la ville de Nakura, la lettre sera remise aux représentants américains qui ont servi de médiateurs dans les négociations entre Israël et le Liban. Par la suite, une cérémonie aura lieu à la base de maintien de la paix de Nakura, à laquelle participeront des représentants des deux pays.
A Jérusalem, l’accord a été approuvé par le gouvernement israélien puis signé par le Premier ministre Lapid. Selon lui, l’accord signifie la reconnaissance formelle d’Israël par un État ennemi. « Ce n’est pas tous les jours qu’un Etat ennemi reconnaît l’Etat d’Israël, d’ailleurs, dans un accord écrit, devant les yeux de toute la communauté internationale », a déclaré le Premier ministre israélien. « Ce n’est pas tous les jours que les Etats-Unis et la France nous soutiennent et apportent des garanties sécuritaires et économiques à un accord », a-t-il déclaré. Il a ajouté que l’accord renforce la sécurité de l’Etat juif.
Cependant, le président libanais n’attache pas une telle importance à l’accord et n’a confirmé aucune percée plus large dans les relations entre les deux pays. Selon Aun, l’accord n’a « aucune dimension ou implication politique qui contredirait la politique étrangère du Liban ».
Accord maritime entre le Liban et la frontière israélo-libanaise Sur la photo, le président libanais Michel Aun signe un accord pour régler le différend frontalier maritime entre le Liban et Israël, qui a été négocié par les États-Unis.
Le diplomate américain Amos Hochstein a été le médiateur des négociations complexes. Il s’attend à ce que l’accord soit valable même en cas de changement à la direction des deux pays. Dans ce contexte, il a évoqué les prochaines élections législatives en Israël, qui auront lieu mardi prochain, ainsi que le fait que le mandat du président libanais Aoun se termine lundi. Selon Hochstein, l’accord doit être respecté « quel que soit celui qui sera élu très prochainement comme prochain président du Liban ».
Selon l’agence AP, l’accord est considéré comme une avancée significative dans les relations entre Israël et le Liban. Les pays sont techniquement en guerre. Lorsqu’on lui a demandé ce qui se passerait si l’une ou l’autre partie violait l’accord, Hochstein a répondu que les États-Unis resteraient le garant qui aidera à résoudre tout différend. « Si une partie rompt l’accord, les deux parties perdent », a ajouté Hochstein.
Le Liban espère qu’une frontière maritime clairement marquée permettra de commencer l’exploration des gisements de gaz. « J’espère que ces négociations sont un début prometteur pour la croissance économique que permettra la production de pétrole et de gaz. Elles apporteront la stabilité, la sécurité et le développement dont le Liban a besoin », a déclaré plus tôt le président libanais, qui a également ajouté que l’accord ne signifier la normalisation des relations avec Israël.
Grâce à l’accord, Israël pourra également explorer les gisements de gaz, ce qui considère également l’accord comme un moyen de réduire le risque d’une nouvelle guerre avec le mouvement chiite libanais Hezbollah.
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