La France a eu une nuit un peu plus calme

Sa femme et l’un des enfants ont été blessés lors de l’attaque.

En France, la situation était nettement plus calme dans la nuit de dimanche (7/2) que les jours précédents, rapportent les serveurs des journaux Le Figaro et Le Monde. Des affrontements ont été signalés principalement de la ville portuaire méditerranéenne de Marseille et de Paris.

La police a arrêté 719 personnes à travers le pays, a rapporté l’AFP, citant le ministère de l’Intérieur. Elle a ajouté qu’il s’agit toujours d’un bilan provisoire et non définitif. Dans la nuit, 45 policiers ont été blessés, 577 véhicules et 74 bâtiments ont été incendiés, et 871 incendies ont été enregistrés sur la voie publique, a ajouté le ministère.

Auparavant, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait fait part de la détention de 427 personnes. Les manifestations se sont poursuivies une cinquième nuit après la mort d’un jeune de 17 ans abattu par un policier.

« Une nuit plus calme grâce à l’action décisive des forces de l’ordre », a déclaré Darmanin sur Twitter. Il a également évoqué la fin des violences samedi 1er juillet, après une nuit au cours de laquelle 1 311 personnes au total ont été interpellées.

La police a redéployé 45 000 policiers pour de nouveaux troubles attendus dans le pays de 68 millions d’habitants, augmentant considérablement leur nombre par rapport aux jours précédents à Marseille et à Lyon, où les affrontements ont été parmi les plus violents.

C’est à Marseille que la situation était la plus tendue. Au centre, des dizaines de jeunes ont attaqué les vitrines grillagées des magasins. Non loin du centre, ils ont pillé un bar et blessé ses propriétaires, et ils ont incendié des poubelles à la périphérie. La police a rencontré à plusieurs reprises des groupes d’émeutiers, a utilisé des gaz lacrymogènes.

Dans la région lyonnaise, selon les médias, la tension a quelque peu diminué par rapport aux nuits précédentes. « On n’assiste pas aux mêmes scènes de pillage qu’hier, mais tout au long de la soirée ils ont essayé de se regrouper pour faire des dégâts », a rapporté l’AFP. Des feux d’artifice pouvaient être entendus dans la périphérie de la ville.

Ils ont également attaqué la résidence du maire

Des centaines de policiers se sont rendus sur l’avenue principale de Paris, les Champs-Élysées depuis samedi, affrontant à plusieurs reprises des groupes de jeunes hommes. Dans certains endroits de la métropole, la police a fait face à des attaques avec des feux d’artifice.

Les rues du centre de Nanterre, en banlieue parisienne, où vivait Nahel, 17 ans, sont désertes. Un jeune homme d’origine nord-africaine a été abattu par la police après avoir désobéi à leurs ordres lors d’un contrôle routier, déclenchant une émeute de masse.

La maison du maire de la commune de L’Haÿ-les-Roses près de Paris a été visée. Vers 1h30 du matin, alors que le maire Vincent Jeanbrun se trouvait à l’hôtel de ville, des émeutiers ont attaqué son domicile en utilisant un véhicule en flammes comme bélier, a indiqué le maire sur Twitter.

Sa femme et l’un des deux enfants ont été blessés, a-t-il ajouté. Selon l’AFP, le bureau du procureur a déclaré que l’attaque contre la maison du maire faisait l’objet d’une enquête en tant que tentative de meurtre.

Le président français Emmanuel Macron a reporté une visite d’État en Allemagne qui devait commencer dimanche en raison des troubles. Reuters décrit la situation actuelle comme la crise la plus difficile à laquelle Macron ait été confronté depuis les soi-disant manifestations des gilets jaunes qui ont commencé en 2018.

Le rédacteur en chef de RTVS, Kamil Kolenič, a également évoqué la situation en France :

Séverin Garnier

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