Les législateurs français ont voté jeudi l’interdiction de l’utilisation d’animaux sauvages dans les spectacles de cirque, mettant fin à l’affichage de tigres, de lions ou d’ours devant un public.
L’interdiction entrera en vigueur dans les deux prochaines années et une interdiction totale de la possession d’animaux sauvages entrera en vigueur dans sept ans. Les mesures font partie de la législation plus large sur la protection des animaux qui a été négociée depuis l’année dernière.
La loi, après avoir été signée par le président français Emmanuel Macron, interdira également les spectacles de dauphins d’ici cinq ans et mettra fin à l’élevage de visons avec effet immédiat, ce qui signifie que la dernière ferme de ce type du pays fermera.
Le parti centriste de Macron, La République en marche ! – LREM, a qualifié la législation d' »étape historique dans la lutte pour la liberté des animaux ». Les propriétaires de cirque ont condamné cette décision, tandis que certains écologistes affirment que les mesures ne suffisent toujours pas.
120 propriétaires de cirque en France devraient manifester contre leurs moyens de subsistance. Les propriétaires ont également prévenu que certains animaux pourraient se retrouver abandonnés. « C’est une loi arbitraire car les animaux ne sont pas maltraités dans nos cirques », a déclaré à l’AFP William Kerwich, président de l’Association française des dresseurs d’animaux de cirque.
La nouvelle législation interdit également l’utilisation d’animaux sauvages dans les émissions de télévision, les boîtes de nuit et les soirées privées. Les changements annoncés placent la France dans plus de 20 pays européens qui ont déjà interdit ou considérablement réduit l’utilisation des animaux à des fins de divertissement.
La fondation de la plus célèbre défenseuse française des droits des animaux, l’ancienne actrice Brigitte Bardot, a salué la nouvelle interdiction gouvernementale comme un « grand pas en avant » pour la France.
La nouvelle loi augmente également la peine pour mauvais traitements infligés aux animaux à un maximum de cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende. Les restrictions sur la vente d’animaux de compagnie sont également renforcées. Cependant, la loi, qui a obtenu un soutien de l’ensemble des partis politiques dans les deux chambres du parlement, n’incluait pas d’autres aspects sensibles de la protection des animaux, comme la chasse, l’élevage ou la tauromachie, a rappelé le député LREM Loïc Dombreval.
Les écologistes réclament également des mesures pour améliorer les conditions de l’élevage industriel. Cependant, selon le sénateur Daniel Salmon, elles nécessiteront un « changement de modèle agricole » en France.
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