La France et l’Allemagne veulent réformer les fonds de cohésion – euractiv.sk

Au printemps, l’Allemagne a proposé de conditionner l’utilisation des fonds de cohésion au respect de la loi. Emmanuel Macron est d’accord et propose d’ajouter une autre condition : la fiscalité des entreprises.

Le président français a présenté cette proposition lors d’un discours prononcé en septembre à l’Université Sobron à Paris : « Les États membres ne peuvent pas utiliser la solidarité européenne et ne pas jouer franc-jeu en même temps. Nous ne pouvons pas avoir de faibles impôts sur les sociétés dans les États membres, qui sont financés par nos structures structurelles. fonds. »

Un accueil tiède

Soumettre les fonds de cohésion au respect de la loi est actuellement un sujet sensible, estime Marc Jouland, député français de centre-droit au Parlement européen. En juillet, la Commission européenne a entamé une procédure judiciaire contre la Pologne précisément pour non-respect de la législation européenne Margr.

https://euractiv.sk/clanky/vysehradska-skupina/siahnut-polsku-na-eurofondy-je-mozne-eu-mala-spravit/

« Il est nécessaire de discuter des questions liées à cette proposition », estime la commissaire européenne chargée de la concurrence économique, Margrethe Vestagerová. « Et si l’Etat de droit n’était pas respecté par un Etat riche qui ne bénéficie pas des fonds de cohésion ? »

Lors de la réunion du Conseil de l’UE à Tallinn, les Etats se sont également montrés sceptiques quant au projet de fiscalité des entreprises, censé soutenir la convergence fiscale. Le Premier ministre luxembourgeois Xavier Bettel s’y était particulièrement opposé. Il a également été parmi les premiers à s’opposer au projet de taxer les géants du numérique en fonction de leur chiffre d’affaires, un projet qui a rapproché la France et l’Allemagne.

Des suggestions contre-productives

Marc Jouland se demande s’il serait même possible de modifier les règles pour des raisons qui ne concernent pas le développement économique des régions les plus pauvres. « La politique de cohésion va-t-elle devenir un outil au service des objectifs d’autres politiques ? On a oublié quel est son but : soutenir les investissements dans les territoires ! » il rappelle.

Beaucoup craignent que le projet n’aggrave les divisions entre l’Europe de l’Est et l’Europe de l’Ouest. La conditionnalité des fonds de cohésion peut devenir une cible facile de critiques de la part, par exemple, des gouvernements hongrois et polonais.

https://euractiv.sk/clanky/hospodarske-riadenie-eu/macron-chce-podmienit-pristup-k-eurofondom-harmonizaciou-dani/

Entre 2014 et 2020, la Hongrie recevra 21,9 milliards d’euros des fonds de cohésion, soit plus de 3 milliards par an. En Pologne, 77 milliards d’euros seront redistribués aux régions les plus pauvres sur la même période.

Le retrait des fonds de cohésion ne peut être suspendu qu’à la majorité qualifiée au Conseil de l’UE et uniquement en cas de déficit public important.

« Les propositions de Macron sont trop vagues », estime Marc Joulaud. « Les Etats membres d’Europe centrale et orientale, en particulier les Quatre de Visegrad, estiment que la proposition est dirigée contre eux. Toutefois, elle pourrait également affecter des pays comme l’Irlande. Nous ne pouvons pas rester vagues sur des sujets aussi sensibles. Sinon, nos partenaires se durciront. et l’initiative sera contre-productive, tout comme la directive sur les travailleurs détachés », a rappelé le député.

Gaspard Pettigrew

"Lecteur. Fanatique de la cuisine professionnelle. Écrivain. Gourou d'Internet. Amateur de bière d'une humilité exaspérante. Fan de café sans vergogne."

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *