Les actions du géant français de l’électricité Électricité de France (EdF) ont été radiées jeudi, près d’un an après que le gouvernement parisien a décidé de nationaliser l’entreprise pour relancer le secteur de l’énergie nucléaire et contribuer à décarboner l’économie. TASR en informe sur la base de rapports DPA et AFP.
Photo: SITA/AP, Mischa Schoemaker
Le président français Emmanuel Macron.
EdF est à nouveau entièrement aux mains de l’État, qui détient désormais 100 % du capital et des droits de vote. L’Autorité des marchés financiers (AMF) a fixé en mai au 8 juin la date à laquelle les investisseurs particuliers restants qui détenaient environ 2 % des actions de la société pourraient les vendre et permettre à l’État de prendre le contrôle total de l’entreprise.
EdF exploite 56 réacteurs nucléaires dans le pays. Cependant, l’année dernière, environ la moitié d’entre eux étaient hors service en raison de problèmes de maintenance et de corrosion. Ainsi, en 2022, la production électrique en France est tombée à 279 térawattheures, soit le niveau le plus bas depuis 30 ans.
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« Reprendre le contrôle total de notre entreprise énergétique nationale a été une priorité pour le gouvernement », a déclaré Le Maire, qui a déclaré que l’accord avait coûté au gouvernement 9,7 milliards d’euros. Il a ajouté que la nationalisation est cruciale pour la réhabilitation des anciens réacteurs et l’accélération du programme de construction de six nouveaux réacteurs. Le gouvernement a proposé aux actionnaires restants 12 euros par action, mais ils en voulaient plus et ont perdu le procès le mois dernier.
Lors de la privatisation partielle d’EdF en 2005, ses actions étaient proposées en bourse à 32 euros avec une réduction de 20 pour cent pour les salariés. La baisse du cours de l’action de la société ces dernières années reflète le vieillissement des réacteurs nucléaires et le retard dans l’achèvement du premier réacteur de la nouvelle génération. Jusqu’à récemment, l’État détenait 84 % des actions d’EdF et espère qu’une renationalisation complète lui permettra d’accélérer la construction d’au moins six nouveaux réacteurs.
En attendant le démarrage de ces réacteurs en 2035-2037, l’État français et EdF envisagent de développer les énergies renouvelables. Ces mesures seront nécessaires alors que le gestionnaire de réseau français a récemment revu à la hausse ses prévisions de consommation d’électricité à la lumière des plans du gouvernement en matière de climat et d’industrialisation.
EdF dispose de ressources financières limitées, sa dette ayant atteint un montant record de 64,5 milliards d’euros, en partie à cause de la capacité limitée de production d’énergie nucléaire et des mesures gouvernementales visant à maintenir les prix de l’énergie à un niveau bas après l’invasion de l’Ukraine par la Russie l’année dernière. Le gouvernement a promis de présenter un plan pour financer la construction des six premiers nouveaux réacteurs, pour un coût estimé à 51 milliards d’euros d’ici la fin de l’année.
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