La France rejette les accusations de l’ONU selon lesquelles le racisme serait répandu au sein de sa police

La France rejette les accusations de l’ONU selon lesquelles le racisme serait répandu au sein de sa police

Après trois nuits de violentes manifestations, le président Macron a promis d’augmenter le nombre de policiers déployés. Jusqu’à 45 000 policiers et gendarmes devraient descendre dans la rue.

Le gouvernement français a rejeté aujourd’hui les accusations de l’ONU selon lesquelles le racisme serait répandu au sein de la police française et serait à l’origine de la mort par balle d’un garçon nord-africain de 17 ans lors d’un contrôle routier mardi. « Toute accusation de racisme ou de discrimination systémique au sein des forces de police est absolument infondée », a déclaré le ministère français des Affaires étrangères.

Les protestations violentes se transforment en une crise croissante, que les autorités gèrent avec le plus grand effort : des milliers de voitures ont déjà brûlé et des centaines de personnes ont été arrêtées. Le président français Emmanuel Macron a envisagé d’imposer l’état d’urgence dans la région touchée par les émeutes, mais ne l’a pas encore fait.

Entre-temps, les syndicats de police ont publié un communiqué selon lequel leurs membres sont en guerre contre la « collecte » depuis quelques jours et appellent à une solution vigoureuse à la situation.

« Les membres des forces de l’ordre sont aujourd’hui en première ligne parce que nous sommes en guerre. Face à ces hordes violentes, il ne suffit plus d’appeler au calme, il faut le forcer », indique un communiqué commun. par les syndicats APN et UNSA, qui regroupent les demi-policiers qualifiés du pays.

Après trois nuits de violentes manifestations, Macron a promis d’augmenter le nombre de policiers déployés. Jusqu’à 45 000 policiers et gendarmes devraient descendre dans la rue.

Les syndicats de policiers « qui appellent à la guerre civile devraient apprendre à se taire ; nous avons déjà vu les graves conséquences que peuvent avoir de tels discours. Les politiques devraient reprendre le contrôle de la police », a écrit l’ancien candidat présidentiel du parti d’extrême gauche Incassable. La France parti sur Twitter (LFI) Jean-Luc Mélenchon.

« Pouvons-nous enfin convenir que nous avons un problème profondément enraciné dans la police ? C’est un appel à la guerre civile », a reconnu la présidente des Verts, Marine Tondelierová.

Les représentants de la gauche affirment à plusieurs reprises que la loi de 2017 a entraîné une augmentation du nombre de victimes des interventions policières. Il permet aux policiers d’utiliser une arme pour se défendre lors des contrôles routiers si leur vie est en danger. Cependant, l’avocat des survivants, Yassine Bouzrou, affirme que selon la vidéo de l’incident en cours, le policier n’était pas en danger et il a abattu l’adolescent de sang-froid.

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a déclaré cette semaine qu’il pousserait à la dissolution du petit syndicat d’extrême droite Syndicat France Police, qui s’est félicité sur Twitter de la fusillade du jeune homme. Le tweet incriminé a depuis été supprimé.

Séverin Garnier

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