La Slovaquie était également représentée à l’investiture de Poutine

Les pays ont des points de vue différents sur le résultat de l’élection présidentielle russe.

La Slovaquie était également représentée à l’investiture de Vladimir Poutine qui, contrairement à plusieurs alliés occidentaux, a accepté l’invitation. La France, la Hongrie, la Grèce, Chypre et Malte ont fait de même.

Selon Roman Joch, publiciste et commentateur de l’Institut Cervo de Prague, ces pays ont accepté l’invitation pour diverses raisons. « La Grèce et Chypre sont des Etats ethniquement grecs, orthodoxes-orthodoxes, historiquement ils perçoivent la Russie orthodoxe comme une protection contre la Turquie islamique », a-t-il évalué.

Viktor Orbán et Robert Fico déclarent qu’ils sont neutres dans la guerre et qu’ils n’ont donc pas besoin de rompre leurs relations avec la Russie. Roman Joch a souligné que Fico souhaitait également se démarquer du gouvernement précédent, qui soutenait l’Ukraine.

Il est intéressant de noter que les ambassadeurs ont reçu une invitation du Kremlin à l’acte d’investiture de Vladimir Poutine, mais pas à la grande célébration de la victoire sur le fascisme sur la Place Rouge.

« L’inauguration est une procédure diplomatique formellement neutre. Participer à la célébration de la victoire sur le fascisme est déjà un geste politique. Le président Poutine sait que même beaucoup de ceux qui ont assisté à l’inauguration rejetteraient l’invitation », a expliqué Joch.

Le publiciste a souligné les affirmations de Poutine selon lesquelles il combat les fascistes en Ukraine et suggère en même temps que l’Occident démocratique tout entier est fasciste. « Il pouvait difficilement inviter les représentants des fascistes, selon sa terminologie, à célébrer ensemble la victoire », a-t-il ajouté.

Contradictions dans la perception de la guerre en Ukraine

L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a rejeté les résultats de l’élection présidentielle de mars, car la Fédération de Russie a violé un certain nombre de documents internationaux.

« Les différents pays ont des opinions différentes à ce sujet et il n’existe toujours pas de politique étrangère européenne unifiée. La Hongrie et la Slovaquie ne veulent pas construire de nouveaux rideaux de fer », a commenté Roman Joch.

D’un autre côté, a souligné Joch, d’autres pays européens estiment que l’attaque de la Russie contre un État européen souverain et le début de la plus grande guerre depuis 1945 sont « tellement hors de propos qu’il n’y a aucun sens à participer à la farce qu’est la investiture du président russe.

Gaspard Pettigrew

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