Les Français font pression pour un embargo pétrolier, les Hongrois ont déjà dit un non catégorique

Si quelque chose pouvait frapper la Russie de manière significative, c’est un embargo sur les importations de pétrole et de gaz. Cependant, il existe une controverse considérable au sein de l’UE concernant l’embargo sur ces énergies.


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19/04/2022 13:30

L’embargo est poussé principalement par les pays baltes, la Pologne et d’autres États post-communistes, ainsi que la France et l’Irlande. Cependant, l’Allemagne, l’Autriche et la Hongrie craignent des effets prétendument dévastateurs sur leurs propres économies.

Le ministre hongrois des Affaires étrangères, Péter Szijjártó, a confirmé mardi que son pays ne soutiendrait aucune sanction contre le pétrole et le gaz russes.

Lors d’un point de presse après des entretiens avec son homologue turc à Ankara, le ministre a déclaré que l’approvisionnement en gaz de la Hongrie n’était pas interrompu et que la Hongrie ferait tout son possible pour assurer un approvisionnement énergétique sûr.

Le gouvernement allemand a refusé d’imposer un embargo sur les importations de gaz et de pétrole russes au motif que cela nuirait gravement à l’économie du pays. Le gouvernement de Berlin a souligné qu’il faisait tout ce qui était en son pouvoir pour réduire la dépendance du pays vis-à-vis des importations d’énergie en provenance de Russie, mais l’arrêt des importations, notamment de gaz russe, prend du temps.

L’Union européenne prépare un embargo sur les importations de pétrole en provenance de Russie. La France tente de persuader les pays hésitants de la soutenir. Le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, a déclaré mardi à Europe 1. Selon lui, arrêter l’approvisionnement en pétrole russe est une nécessité si l’Europe prend au sérieux son soutien à l’Ukraine et veut réduire les revenus avec lesquels la Russie finance la guerre.

« Quand on voit ce qui se passe dans le Donbass, il faut plus que jamais arrêter d’importer du pétrole de Russie. On y travaille, le président (Emmanuel Macron) le dit ouvertement depuis des semaines », a déclaré Le Maire. « Si nous voulons protéger les Ukrainiens, nous devons arrêter de financer la guerre de Vladimir Poutine avec des devises provenant de la vente de pétrole russe. Le fait que (l’embargo) ne s’applique pas encore n’est pas parce que la France ne le veut pas, mais parce que certains Européens partenaires sont encore hésitants », a ajouté le ministre du pays qui assure actuellement la présidence de l’Union européenne. Au milieu de l’année, elle sera remplacée dans ce rôle par la République tchèque.

Début avril, l’UE a approuvé une interdiction des importations de charbon russe, qui doit entrer en vigueur en août. Les exportations de charbon vers les pays de l’UE représentent un revenu de quatre milliards d’euros par an pour la Russie.

Olivie Bourdillon

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