L’inflation en Grande-Bretagne dépasse les sommets historiques. De plus, la situation est compliquée par la récession

Comme dans la plupart des autres pays, le rôle principal dans la croissance de l’inflation en Grande-Bretagne, selon le British Statistics Office, a été principalement la hausse des prix de l’énergie et du carburant, mais les aliments et les boissons non alcoolisées plus chers ont également contribué de manière significative. Les prix des denrées alimentaires ont « bondi » de 12,7 % en glissement annuel, dont, par exemple, le lait a augmenté de près d’un tiers et les pâtes d’un quart. Par rapport au mois précédent, les prix dans les îles britanniques ont augmenté de 0,6 %. C’était plus que ce que les experts avaient estimé. Leurs prévisions pour la période donnée tablaient sur une croissance annuelle légèrement inférieure au niveau de 9,8 %.

La Grande-Bretagne continue d’avoir l’inflation la plus élevée parmi les économies les plus avancées du G7. Et cela avec la distance, alors que les USA font état d’une inflation de 8,5%, l’Allemagne de 8,4%, le Canada de 7,6% et la France de 6,8%. La livre faible contribue également à une inflation plus élevée : en rendant les importations plus chères, la Grande-Bretagne importe en fait une partie de l’inflation de l’étranger. C’est précisément la forte orientation vers le commerce extérieur, qui a toujours été l’une des forces de l’économie britannique, qui lui vaut aujourd’hui une inflation plus élevée.

La réduction de l’inflation est une priorité absolue

Le ministre local des Finances, Nadhim Zahawi, veut lui aussi maîtriser l’inflation et s’est fixé cet objectif comme sa priorité absolue. Ce membre éminent du Parti conservateur et candidat au poste de Premier ministre a déclaré que le gouvernement, dans un effort pour réduire l’inflation, prend des mesures non seulement dans le domaine de la politique monétaire, mais aussi sous la forme de décisions fiscales et de dépenses et réformes visant à soutenir la productivité et la croissance de l’économie britannique.

La banque centrale britannique avait déjà prédit il y a quelques semaines que l’économie locale entrerait en récession au dernier trimestre de 2022. En fait – si l’on prend la règle généralement acceptée de deux trimestres consécutifs de croissance nulle et inférieure comme définition de la récession – la Grande-Bretagne est déjà en récession. Au deuxième trimestre, il a diminué de 0,1 %, et il est clair que la baisse se poursuit également au troisième trimestre en cours. La banque centrale britannique tente d’influencer cette évolution en augmentant le taux d’intérêt de base. La dernière fois, il l’a augmenté d’un demi-point de pourcentage au niveau de 1,75 %, ce qui signifiait la plus importante augmentation des taux d’intérêt depuis 1995.

Bien que les données pour les pays de l’Union européenne pour juillet ne soient pas encore disponibles, elles seront probablement plus élevées qu’en juin. À cette époque, l’inflation moyenne atteignait un record de 9,6 %. La République tchèque est l’un des pays qui connaît sa plus forte croissance, où l’inflation a atteint 17,5 % en juillet. La Slovaquie fait également partie des leaders de ce classement avec une inflation de 13,6% en juillet.

Séverin Garnier

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